Dans une interview accordée à Al Qods Al Arabi, l’ex-chef du gouvernement et ancien dirigeant d’Ennahdha Hamadi Jebali a affirmé qu’il a refusé le rôle médiateur de l’Arabie Saoudite pour le retour de Ben Ali, et ce lorsqu’il était à la tête de la troïka.
« Lorsque j’ai visité Riyad en 2012, le prince Nayef Ben Abdelaziz m’a dit que j’avais les salutations de Ben Ali et que ce dernier souhaitait me voir. J’ai demandé pourquoi il souhaitait me voir, il m’a alors assuré que Ben Ali me respectait beaucoup et qu’il voulait retourner en Tunisie. J’ai répondu que son seul moyen pour retourner en Tunisie c’est le recours à la justice et la remise de l’argent qu’il a volé. J’ai bien dit au prince saoudien que c’est hors de question qu’il rentre avec moi dans le même avion. La question du retour de Ben Ali en Tunisie est vraiment futile. Les Tunisiens ne s’intéressent pas du tout à cela. Il doit remettre tout ce qu’il a volé au peuple tunisien après il pourrait faire tout ce qu’il souhaite. Il pourrait même se présenter à la présidentielle » a-t-il exprimé.
Par Ailleurs, Jebali s’est également attardé les motifs de son départ d’Ennahdha. « Je n’étais pas satisfait de la direction du parti. Certaines choses au sein du parti vont désormais à l’encontre de mes principes et des préceptes que j’ai appris au sein même de ce parti. De plus, j’ai décidé de quitter le parti à cause de ses politiques et de ses alliances. Ennahdha a ouvert la voie à BCE, en 2014, pour qu’il soit au Palais présidentiel. La neutralité est aussi une prise de position. Certes, les bases d’Ennahdha ont voté pour Marzouki, mais la direction du parti était neutre » a-t-il souligné.
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