Dans une intervention sur Nessma TV, mardi 27 juin, le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami s’est présenté sur le plateau télévisé avec des documents à la main, confirmant selon lui l’implication du ministre chargé des Relations avec les Instances constitutionnelles et la société civile, Mehdi Ben Gharbia, dans des affaires de corruption. Le dirigeant du Front a indiqué que cette campagne contre la corruption est sélective, elle manque de stratégie et vise des personnes particulières au lieu de viser tous les systèmes, à commencer par le gouvernement lui-même. Il a ajouté que cette campagne était en effet un moyen de règlement de compte. «Pourquoi sont-ils paniqués quand on demande à Youssef Chahed de lutter contre la corruption au sein de son propre gouvernement? Pourquoi sont-ils paniqués quand on parle des ministres et des conseillers impliqués dans la corruption?» s’est-il interrogé. Il a alors cité dans le même sens, Mehdi Ben Gharbia « J’ai même le numéro du procès et j’aimerais bien que le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofiène Sliti brise son silence à ce sujet » a-t-il renchéri. Le leader du Front a conclu que son parti souhaite une « vraie lutte » contre la corruption et ce, selon lui, par l’organisation d’élections anticipées.