Le secrétaire général du parti des Travailleurs, Hamma Hammami a répliqué aux accusations de violation de la loi électorale qui le touchent, vendredi 7 janvier dans l’émission Midi-show sur Mosaïque FM.
« Kaïs Saïed m’accuse de délit, alors que le seul reproche qu’on puisse me faire, c’est que mes photos ont été affichées le jour du « silence électoral » dans quelques régions, a-t-il assuré. Je dois dire qu’aucune partie judiciaire ne m’a informé des prétendus délits électoraux que j’aurais commis. Au fond, toutes ces accusations font partie du projet de Saïed de salir l’ensemble de la classe politique du pays en induisant en erreur l’opinion publique nationale ».
« A l’image du président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed est, lui aussi, en train de ruiner et diviser l’Etat tunisien, analyse Hammami.
En monopolisant tous les pouvoirs, il veut instaurer un régime tyrannique. Comment voudriez-vous qu’il respecte la justice alors qu’il ne respecte pas la Constitution ? D’ailleurs, ce qui s’est passé le 25 juillet ne peut être nommé qu’un coup d’Etat. Au parti des Travailleurs, nous n’avons du reste jamais cessé de mettre en garde contre le danger imminent que représente Saïed. »
Abordant la campagne menée par le président de la République contre les fossoyeurs de l’organe judiciaire, Conseil supérieur de la magistrature compris, le SG du parti des Travailleurs s’est demandé: « Actuellement, qui commande la justice ? En plus de sa mainmise sur l’armée et les forces sécuritaires, à fortiori après le coup d’Etat, le chef de l’Etat détient tous les pouvoirs. Il ne veut pas non plus entreprendre des réformes judiciaires afin de pouvoir se protéger, car il ne faut pas oublier que depuis le 25 juillet, il n’a pas cessé de commettre des crimes », a-t-il conclu.
H.A.