Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL), commence réellement à déranger certains acteurs politiques. Après Ennahdha, c’est désormais au tour de Hamma Hammami, porte-parole du Front Populaire (FP), de la critiquer. Intervenant dans Houna Shems ce mardi 15 mai 2019, le frontiste a mis en garde contre « les nouveaux phénomènes », à l’instar de la montée d’Abir Moussi.
Pour Hamma Hammami, il faut rester sur ses gardes à l’égard des conflits « fascistes, populistes, despotiques et dictatoriaux ». « Abir Moussi est l’un des plus fervents défenseurs du régime de Ben Ali », a-t-il encore lancé.
La présidente du PDL, rappelons-le, a aussi été la cible d’Ennahdha. Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire du parti, a déclaré que Abir Moussi et les membres de son parti « avaient les mains entachées de sang », et « qu’ils ne pouvaient concurrencer Ennahdha ». De son côté, Abir Moussi n’a jamais mâché ses mots pour critiquer Ennahdha. Elle avait promis de dissoudre le parti une fois élue et l’avait accusé de financements occultes de la part du Qatar. Pas seulement : Moussi assure qu’Ennahdha est à l’origine de la montée du terrorisme en Tunisie, ainsi que de l’envoi des jeunes tunisiens aux foyers de tension, et c’est sans compter les assassinats politiques perpétrés en 2013 (Chokri Belaid le 6 février et Mohamed Brahmi le 25 juillet de la même année).