La Famille du petit enfant Mohamed Salah Gharbi, originaire de la délégation de Ras Jebel relevant du gouvernorat de Bizerte, vient de lancer un appel de détresse aux autorités pour accorder à leur fils son droit le plus fondamental, celui de se soigner à l’étranger.
Mohamed Salah Gharbi, souffre depuis sa naissance, il y a 7 ans, d’un handicap mental et physique. Il ne peut ni parler, ni marcher, ni regarder, ni quoi que ce soit. D’après ses parents, il s’agirait d’une erreur médicale grave. La maman de Mohamed Salah affirme avoir été physiquement agressée au moment de l’accouchement par les sages femmes et les infirmières du centre de maternité à Bizerte.
Après avoir perdu l’espoir de tout soutien de la part de l’Etat, la famille de Mohamed Salah a décidé de soigner son fils sur son propre compte et quel que soit le prix. « J’ai tout vendu pour payer les charges de mon enfants, je ne possède plus rien. Mes bijoux, les meubles de ma maison, mes affaires les plus chères, je les ai bradées rien que pour acquérir les médicaments de mon petit ange. Et là je suis devant une impasse d’où je ne sais plus comment sortir » a-t-elle confié à la journaliste de Réalités Online. Et d’ajouter: « mon mari, ne peut plus supporter les charges de Mohamed Salah et de ses deux frères, il travaille comme simple ouvrier, il est payé pendant les jours où il travaille. Moi, je ne me permet pas d’aller chercher un travail et laisser derrière moi mon enfant. Personne ne peut prendre soin de lui. »
Sihem Akkari, maman de Mohamed Salah, a affirmé que l’une des proches de son mari, résidant en France, avait présenté le dossier médical de Mohamed Salah à l’un des hôpitaux d’enfants de France, en vue de tenter de soigner son fils. « Le dossier de mon fils a été presque accepté dans l’un de ces hôpitaux, sauf que le cadre médical a demandé une lettre détaillée sur le cas de Mohamed Salah, de la part du centre de maternité de Bizerte. Quand je suis allée, il y a pas longtemps à l’hôpital pour obtenir cette lettre détaillée, le personnel de l’institution hospitalière m’a tout simplement informé que le dossier de mon enfant avait disparu. Les infirmiers m’ont demandé pourquoi je suis revenue demander cette lettre après 7 ans. Ils m’ont informé que le cas de mon fils est incurable et que les médecins en France n’ont rien à faire ». Ces mots, qui révèlent une méchanceté sans précédent, ne m’ont pas fait perdre espoir. Je suis toujours optimiste par rapport au cas de mon enfant. Ils m’ont tout simplement privée de cette lettre pour camoufler la vérité et la faute médicale qui a été commise sur mon fils et dont je paye seule la facture jusqu’à aujourd’hui. » a-t-elle lancé.
Sihem Akkari a affirmé qu’elle avait demandé à un moment le soutien du ministère de la santé publique pour assurer le minimum à son fils qui ne possède même pas un fauteuil roulant. « Nous avons contacté le ministère de la santé publique. Nous avons raconté l’histoire de Mohamed Salah. Nous avons revendiqué son droit le plus simple : un fauteuil roulant sur lequel je peux ramener mon fils au médecin au lieu de faire de longues distances avec mon enfant sur les bras. Nous avons heureusement eu une réponse de la part du ministère de la santé. On nous a dit « Rabi Yfarraj ». « a-t-elle confié son amertume.
Hajer Ben Hassen