Dans un post publié sur sa page Facebook, Hana Abbes, une citoyenne tunisienne originaire de la ville de Sfax, a affirmé avoir été victime d’harcèlement, d’agression verbale et de discrimination liée au sexe dans un bureau de poste de la région.
Hana Abbes a expliqué qu’elle a été agressée rien que pour avoir refusé de tenir la file d’attente consacrée aux femmes. Elle a ajouté qu’elle n’a pas voulu se conformer aux coutumes de séparation des deux sexes dans ce bureau de poste et a décidé donc de rejoindre la file des hommes. A ce moment là, elle dit avoir été victime d’harcèlement, de mépris de tous genres de la part des hommes présents ajoutant que l’agent en poste n’a pas pris la peine de réagir pour mettre fin à cette agression.
La Poste s’explique
Joint par téléphone, Nader Boujnah, directeur de la communication à la Poste Tunisienne, a expliqué que cet incident est un cas isolé et ne représente en aucun cas les bureaux de la poste tunisienne. Il a ajouté que l’existence de ces deux files sont une idée des habitants de la région, notamment les personnes âgées en vue d’éviter un éventuel harcèlement.
« Lors des heures de pointes et notamment lors des journées où les personnes âgées viennent récupérer leurs pensions de retraite, les clients de ce bureau régional à guichet unique, ont pensé à se mettre en deux files d’attente, l’une pour les femmes et l’autre pour les hommes, en vue d’éviter les problèmes et de faciliter la tache des agents. Ces derniers, ont préféré ne pas réagir et intervenir pour interdire cette « habitude » tant qu’elle ne représente pas de problèmes aux clients.
Nader Boujnah a précisé que la poste tunisienne avait reçu une correspondance de la part de la citoyenne en question. « Cette correspondance a été prise au sérieux. Nous avons contacté les responsables de ce bureau de poste pour connaitre les circonstances de cet incident. Toutes les mesures nécessaires seront prises en vue d’éviter la récurrence de ce genre de problématique« . a-t-il assuré.
H.B.H