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Abdelkarim Harouni, président du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a indiqué samedi 27 juin dans une conférence de presse que la 40e session de ce conseil tenue ce samedi à Hammamet a félicité les Tunisiens pour la victoire contre la pandémie du nouveau coronavirus.
« Nous demandons davantage de clarté dans tout ce qui touche à la politique étrangère de notre pays, a-t-il relevé. Nous demandons aux trois présidences de défendre les intérêts de la Tunisie en Libye. Nous avons été étonnés par les dernières déclarations du président de la République tenues lors de sa visite en France, et espérons que Kaïs Saïed revienne sur ces déclarations. Car la Libye n’est pas l’Afghanistan. Nous espérons voir le président de la République venir au parlement pour éclairer la lanterne sur cette politique. On ne lui demande pas de présenter des excuses, mais plutôt de s’astreindre à un dialogue sur la politique étrangère et d’opter pour des choix clairs en tenant des relations avec la partie légale en Libye, et avec le gouvernement qui jouit de la légalité internationale. Nous pensons aux milliers de Tunisiens qui vont travailler en Libye. Nous devons avoir une position positive vis-à-vis du dossier libyen ».
* »Ennahdha croit toujours à un gouvernement d’unité nationale »
Harouni a relevé que la 40e session de la Choura va donner le coup d’envoi du 11e congrès du mouvement Ennahdha en tant qu’événement national.
« Nous allons mettre en place les commissions de préparation de ce congrès. Et cela va être abordé dimanche 28 juin lors de la 2e journée du conseil de la Choura », a-t-il précisé.
« Nous allons également définir notre position vis-à-vis du gouvernement d’Elyès Fakhfakh et de la relation avec l’assemblée des représentants du peuple, ajoute Harouni. Jusque-là, nous avons soutenu ce gouvernement. Seulement, nous devons nous arrêter sur les derniers développements. N’anticipons pas. Ce gouvernement connait des difficultés. Au parlement, nous n’avons pas signé un retrait de confiance au gouvernement en place. Nous croyons toujours à un gouvernement d’unité nationale. On n’y est pas arrivé. Pis encore, il y a des accusations qui nous touchent directement », a-t-il conclu.
H.A.