Alors que tout, ou presque, est mis en oeuvre pour maîtriser les prix des produits alimentaires durant Ramadan, le président de la Chambre Nationale du commerce en détail de viandes de volailles, Ibrahim Nefzaoui, a accusé les ministères de l’Agriculture et du Commerce d’être à l’origine de la hausse des prix observées dans le secteur des viandes blanches.
« Nous avons envoyé des correspondances au ministère du Commerce à plusieurs reprises, l’appelant à ouvrir une enquête sur la hausse des prix », a-t-il déclaré dans Midi Show ce mercredi 16 mai 2018, assurant que la Chambre a même décidé de réduire la marge bénéficiaire de 3 points, passant de 20 à 17% , en prévision du mois de Ramadan. « Le commerçant se procure le poulet à 6 TND auprès des abattoirs, pour les revendre ensuite à 7,5 TN au consommateur final. La marge bénéficiaire est de 1,5 TND, mais elle demeure insuffisante compte tenu des coûts supportés par le commerçant« , a-t-il expliqué.
Le ministère de l’Agriculture est le premier responsable de la hausse des prix, selon le président de la Chambre Nationale, étant donné qu’il n’a pas rempli sa mission consistant à stocker les produits en prévision des périodes de fortes demandes.
Les prix dans les abattoirs
Intervenant dans la même émission, le président de la Chambre Nationale des abattoirs et des transformateurs de viandes, Fethi Ghrayeb, a indiqué que les propriétaires de ces établissements se procurent le poulet (vivant) à 4,2 TND auprès des agriculteurs. La hausse des prix, explique-t-il, est notamment due à celle des prix de la nourriture.
L’entretien d’une poule vivante est très coûteux selon Fethi Ghrayeb. De fait, il a indiqué qu’un seul kilogramme nécessite jusqu’à 10 litres d’eau. « Nous nous sommes mis d’accord avec le ministère du Commerce pour proposer un poulet à 6 TND le kilogramme à sa sortie de l’abattoir (sans tenir compte du coût des transports et de la distribution) », a-t-il souligné.