Les finances publiques de la Tunisie vont mal, très mal et c’est presque inédit. Intervenant dans La Matinale de Shems FM ce mercredi 4 novembre 2020, le ministre des Finances, Ali Kooli, est revenu sur la conjoncture et, aussi, sur les grandes lignes du PLF 2021 (projet de loi de Finances 2021).
La croissance économique a accusé une baisse située entre 8 et 9% en 2020. « La situation est inédite, mais cela ne signifie pas que l’on est en faillite. On trouvera bien une solution avec la BCT (Banque Centrale de Tunisie). Les salaires, malgré la situation, ont été versés à temps », a-t-il déclaré au micro de Hamza Belloumi.
Qu’en est-il de l’année 2021 ? Elle sera difficile selon le ministre des Finances compte tenu des énormes difficultés rencontrées en 2020. « Si l’activité du pétrole ne reprend pas, si la production ne reprend pas, si on n’améliore pas les exportations et si la conjoncture mondiale ne s’améliore pas, la situation sera, effectivement, difficile », a-t-il ajouté.
Le PLF 2021 prévoit-il une hausse d’impôts ? Le ministre a rappelé que le gouvernement considère que l’impôt est déjà assez élevé. « D’une manière générale, on se dirige vers une baisse d’impôts. D’un autre côté, le secteur parallèle détient un rôle dans l’économie. Pour le réintégrer, il faut des impôts qui ne sont pas élevés », a-t-il encore expliqué. Qu’en est-il des mesures d’accompagnement destinées aux entreprises pour faire face aux répercussions du COVID-19 ? Pour Ali Kooli, c’est une contre-vérité d’affirmer qu’il n’y en a pas. « Les mesures existent, mais en fonction des capacités de l’État », a encore précisé le ministre des Finances.