Depuis le déclenchement des récentes émeutes en Tunisie, la presse internationale s’est emballée avec beaucoup d’intérêt sur ces incidents. Certains médias ont fait preuve de professionnalisme en rapportant les faits tels qu’ils sont. Ils ont même pris la peine de fournir des analyses politiques objectives, expliquant la situation avec des yeux de lynx. D’autres, ayant l’habitude d’orienter leur lectorat vers un agenda politique malsain, ont été complètement à côté de la plaque. Néanmoins, un article publié sur le site « Maghreb Intelligence » a été massivement partagé par les internautes et des personnalités politiques. Il a même créé une polémique. Les internautes ont trouvé dans cet article, une grande part de vérité sur ce qui se passe dans leur pays. «Sept ans après la révolution du jasmin qui a mis fin à la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie va mal. Son économie est à la dérive, sa classe politique se donne piteusement en spectacle et ses institutions sont de moins en moins crédibles aux yeux des citoyens. Le bilan de ces dernières années est tout sauf reluisant. Donné en modèle de stabilité et de développement au Maghreb et au Moyen-Orient, la Tunisie s’est peu à peu laissée glisser vers une « clochardisation avancée », selon l’expression d’un haut cadre du FMI ». Cette expression a inquiété voire effrayé les Tunisiens étant donné que plusieurs indices palpables confirment que l’Etat perd peu à peu son « prestige« . Le président de la République avait pourtant promis la ré-instauration du prestige de l’Etat.
«Mais où est passé le président BCE », titrait Maghreb Intelligence qui évoque l’équilibre des forces de cette Tunisie en proie depuis quelques jours à des manifestations, dites pacifiques et qui se transforment en saccages nocturnes.
Pour conclure Maghreb Intelligence souligne que «si les manifestants n’arborent aucun slogan politique et n’ont aucun souffle révolutionnaire, il n’est pas certain que cela durera longtemps, notamment en l’absence d’une offre politique efficace et crédible. Béji Caïd Essebsi semble avoir choisi d’user jusqu’à la moëlle son premier ministre quand ce dernier paraît avoir opté pour un discours sécuritaire face à la contestation ».