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Le député du Mouvement Echaâb, Haykel Mekki a déclaré mardi 26 novembre à Radio Med que les députés du Mouvement étaient en discussions avancées avec leurs homologues du Courant démocratique pour annoncer demain (mercredi), dernier délai pour le faire, la naissance d’un bloc parlementaire commun au sein de l’assemblée des représentants du peuple (ARP).
Mekki a ajouté que ce bloc parlementaire commun entre Echaâb et le Courant démocratique sera soutenu par un certain nombre d’indépendants, et peut de la sorte constituer le deuxième bloc parlementaire à l’ARP, après celui d’Ennahdha.
« Lors de notre rencontre avec Habib Jemli, nous avons dit au chef du gouvernement désigné qu’il doit annoncer le ton, et exprimer ses intentions, a-t-il souligné. Nous sommes concernés par la participation au prochain gouvernement, mais pas à n’importe quel prix. Car nous voulons rendre l’Etat à son peuple, avec une politique sociale réelle, et une souveraineté réelle. Pas le peuple des palaces 5 Etoiles, mais celui du terroir qui souffre face au renchérissement du coût de la vie. Nous ne voulons pas ajouter Echaâb sur la liste des échecs. On veut travailler avec ce parti Ennahdha qui oeuvre dans les quartiers et qui a sa profondeur au sein du peuple, pas avec Ennahdha au sein duquel a vu le jour une nomenklatura en relation avec la corruption, la tactique politique…. Nous avons notre approche. Le Mouvement Echaâb insiste sur le volet social et oeuvre à chercher des solutions afin de sortir le pays de l’ornière. Le bateau est en train de couler, avec tout le monde à bord. Nous compris ».
* »Jemli peut devenir un héros, un nouveau Kais Saïed ! »
Exprimant la position du Mouvement Echaâb à l’égard de la dernière campagne de dénigrement visant l’Union générale des travailleurs tunisiens, Haykal Mekki a mis en garde contre la diabolisation de la centrale syndicale.
« Celui qui diffame l’UGTT, soit il ne connait rien de ce pays, soit il suit un agenda déterminé, martèle le député d’Echaâb. Malgré notre critique à l’encontre de certaines approches de l’UGTT, nous restons les enfants de l’UGTT. Nous avons grandi à la place Mohamed Ali. Vouloir l’exclure constitue un agenda grave, y compris pour l’avenir du pays. Sous couvert des slogans de la corruption, on cherche à porter des coups à la centrale syndicale ».
Et Mekki d’ajouter:
« Dans la formation du gouvernement, Ennahdha peut associer le président de la république car il possède un fond de sympathie énorme auprès du peuple, insiste-t-il. Trois millions qui votent pour Kais Saïed qui symbolise l’intégrité, la simplicité et un soutien aux couches opprimées, ce n’est pas peu !.Le prochain gouvernement constitue un compromis historique. Si Jemli lit très bien le message, il doit saisir cette chance de compromis historique et se débarrasser de son allégeance à l’endroit d’Ennahdha. Il vient des fins fonds du pays. Il ne doit regarder que l’intérêt de la Tunisie. Il peut devenir un héros dans notre pays, comme il peut être un numéro quelconque. Jemli peut devenir un nouveau Kais Saïed, mais à la tête du gouvernement », conclut-il.
H.A.
