Les critiques de Ridha Belhaj, membre du comité de sauvetage de Nidaa Tounes et l’un des initiateurs du nouveau Front du salut et du progrès, à l’égard du clan Hafedh Caïd Essebsi étaient virulentes, allant même jusqu’à affirmer que des lobbies sont à l’oeuvre au sein de Nidaa Tounes.
Dans une déclaration à Réalités Online, Héla Omrane, députée de Nidaa Tounes au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), juge ces propos « infondés ». « Ce sont des propos inacceptables et ce n’est pas la première fois que Ridha Belhaj évoque de telles choses. S’il y a réellement des lobbies comme il le prétend, il n’a qu’à venir dire lesquels. Nous sommes prêts à lui faire face », déclare-t-elle.
La députée poursuit en affirmant que Ridha Belhaj ne représente pas Nidaa Tounes, et que Nidaa Tounes n’est pas représenté dans le Front du salut et du progrès. « Ridha Belhaj ne représente que lui-même. Si le Front a été constitué juste pour insulter les autres partis, alors il ne s’agit que d’un mort-né », souligne-t-elle, ajoutant qu’en intégrant le Front, Ridha Belhaj n’a cherché qu’à renforcer sa position face à Nidaa Tounes.
Héla Omrane assure, par ailleurs, que Nidaa Tounes ne présente aucune fissure, et ce malgré tous les problèmes qu’il a rencontrés. Ce sont des personnalités comme Ridha Belhaj qui sont à l’origine de ces problèmes, selon elle. « Ridha Belhaj faisait partie du bureau politique de Nidaa Tounes. Cependant, il n’a pas pu satisfaire son intérêt personnel à travers ce bureau. Il s’est aperçu que l’on travaille pour l’intérêt du parti et celui de la Tunsie. Nidaa Tounes se rétablit et de nouvelles figures l’ont récemment rejoint », explique-t-elle encore.
La députée appelle, d’autres part, à dépasser ces questions, estimant que ces dernières ne feront que porter atteinte à l’intérêt du parti et à celui de la Tunisie. « Il y a une date importante que nous nous apprêtons à célébrer : celle de la mort du leader Habib Bourguiba, le 6 avril 2017. Nous serons les premiers à le faire. Nous voulons rassembler toute la Tunisie », conclut-elle.
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