L’acteur Hichem Rostom regrette que le feuilleton ramadanesque diffusé ces jours-ci par Al Watania 1 « Firket 27 » n’ait pas bénéficié de suffisamment de temps afin d’être le produit que tout le monde espérait.
« A dire vrai, une injustice a été commise à l’égard de ce feuilleton, a-t-il confié lundi à « Tranquilla », l’émission de Radio Med. Lorsque nous avions arrêté le tournage (le 14 avril dernier, NDLR), au début du confinement, plusieurs scènes n’avaient pas encore été tournées, d’où une certaine faiblesse au niveau du montage et de la musique. Dommage qu’on n’ait pas disposé de suffisamment de temps pour sortir un produit fini avec toutes les caractéristiques espérées. Le feuilleton aurait pu passer à la télé un mois plus tard, au mois de mai ou juin prochain par exemple pour lui laisser le temps d’être bouclé dans les règles de l’art en tournant toutes les scènes. D’ailleurs, je me demande pourquoi ne diffuserait-on les feuilletons neufs qu’à l’occasion du mois de Ramadan ? Mais, globalement, je suis satisfait de ce travail ».
* »Un produit de la génération bling bling »
Parlant du personnage qu’il campe dans « Firket 27 », celui d’un homme d’affaires corrompu, Rostom raconte: « Au départ, le réalisateur Yosri Bouassida m’a proposé un autre rôle, celui d’un politicien. Je lui ai dit que je voulais plutôt celui de Hamadi Ahmed, un personnage haut en couleur avec beaucoup de fantaisie. Car ce rôle-là n’est pas classique: le type est cultivé, moderne, a du goût, s’y connait dans plein de domaines: les arts, l’architecture… mais fait en même temps du trafic, un Knatri. Il raconte cela à sa famille. C’est un peu le prototype de la génération bling bling que l’on trouve en France, en Italie, aux Etats Unis…Pas beaucoup en Tunisie ».
Rostom avouera qu’il ne regarde « Firket 27 » qu’en rentrant à 2H du matin.
« Je ne regarde le feuilleton que très très tard dans la nuit sur ma tablette. Lorsqu’il est diffusé, je suis encore en train de distribuer les aides sociales aux familles nécessiteuses. Je suis pris par notre initiative baptisée « Wakfet Errjal Ltounès » (Tous unis pour la Tunisie), menée par des artistes, des hommes du spectacle et des joueurs de football pour la collecte d’aides sociales. Je dois dire que nous avons entamé petit à petit la distribution des aides par le Grand Tunis avant d’aller dans les prochains jours dans le Nord-Ouest. Nous avons distribué 50 caisses le premier jour. Notre défi porte sur un chiffre de 5000 caisses que nous espérons pouvoir distribuer d’ici la fin du mois de Ramadan, sachant que chacune est d’une valeur de 60 dinars. Comment on procède ? Nous téléphonons aux gens avant d’arriver pour les informer de notre action, et les prions d’ouvrir leurs portes quand nous serions sur place ».
* »Je ne regarde plus Ouled Moufida ! »
Enfin, Hichem Rostom a avoué qu’il ne regarde plus le feuilleton d’Al Hiwar Attounsi auquel il a pourtant pris part.
« Oui, je ne regarde plus « Ouled Moufida » qui est dans mon esprit terminé juste après la 3e saison, admet-il. Les gens se sont peut-être lassés de ce feuilleton. Le personnage de Cherif est mort, et c’est là où doit se terminer l’histoire. Ce n’est plus de l’art. Je ne dirais pas que c’est devenu un travail commercial. Mais aller tourner « Tej El Hadhra », pour aussitôt revenir à la saison 4 et 5 d’Ouled Moufida, ce n’est plus de l’art ».
H.A.