Le traumatisme de Hiroshima est encore vif dans les consciences. Le 6 août 1945, les États-Unis ont largué une bombe atomique au Japon, provoquant la mort de 140 000 personnes. Le 27 mai 2016, à l’occasion du sommet du G7, Barack Obama devrait se rendre sur les lieux. Une première pour un Président Américain en exercice.
Le Président Américain sera au Mémorial pour les victimes d’Hiroshima pour des moments de recueillement. Sa visite a été mûrement réfléchie. Elle a été évoquée depuis 2009. Barack Obama sera accompagné par le Premier Ministre Japonais Shinzo Abe. Les deux dirigeants seront côte à côte pour tourner la page d’Hiroshima.
Malgré ce geste symbolique, les États-Unis n’entendent pas présenter des excuses officielles au Japon pour les 140 000 victimes. C’est ce que la Maison Blanche a annoncé. De fait, ces excuses seraient considérées comme un désaveu des anciens combattants aux États-Unis. Les Conservateurs ont même affirmé que la visite de Barack Obama était une erreur.
D’après Philip Golub, professeur de relations internationales à l’Université Américaine de Paris, la visite du président sortant a surtout vocation à « consolider les relations japonaises-américaines à un moment où les tensions avec la Chine sont croissantes en mer de Chine du Sud et en mer de Chine Orientale ». « Certains aux États-Unis – et je pense Donald Trump, remettent en question l’alliance bilatérale avec le Japon », a ajouté le professeur.
Arrivant au terme de sa mission au Bureau Ovale, Barack Obama a su développer l’image d’un président « qui ose », notamment sur le plan diplomatique. Les rapprochement avec l’Iran et Cuba en témoignent. Sur le plan social et économique. Le Président démocrate a défié ses opposants pour instaurer le tout premier système d’assurance maladie aux États-Unis.
Reste à savoir-présent- si les Américains sont encore séduits par la politique Démocrate, ou s’ils vont signer le retour des Républicains, absents du pouvoir depuis 2008.