8 personnes dont 5 en état de liberté ont été traduites récemment devant le tribunal de première instance de Tunis pour organisation d’une bande de malfaiteurs spécialisée dans le détournement de fonds ainsi que pour falsification et détention de faux documents officiels. Les personnes en question, dont un fonctionnaire municipal et trois cadres bancaires, sont également accusées de blanchiment d’argent et d’escroquerie.
D’après le journal Assabah Al Ousboui dans son édition d’aujourd’hui 15 janvier 2018, l’affaire a éclaté suite au dépôt par une personne, d’une plainte auprès du ministère public, où il accuse le propriétaire d’une marbrerie d’escroquerie et de blanchiment d’argent. Le plaignant a affirmé avoir été recruté par un homme d’affaires en tant que représentant de l’une de ses sociétés fictives en qualité de chargé des affaires administratives et financières. Selon ses dires, l’accusé a tenu à créer plusieurs sociétés fictives et à ouvrir des comptes bancaires dans différentes agences bancaires en utilisant des documents falsifiés.
L’homme d’affaires fictif a donc utilisé ces comptes pour délivrer des chèques sans provision. D’après le même quotidien, les enquêtes ont prouvé que le principal suspect dans cette affaire a créé 50 sociétés écrans et a ouvert 90 comptes bancaires auprès de 10 banques. Il a réussi ainsi à s’emparer de plus de 10 milliards de millimes sous forme de crédits et ce à l’aide du plaignant, chargé des affaires administratives au sein de l’une de ses sociétés fictives.
L’homme d’affaires fictif est allé plus loin en élaborant des statuts particuliers à ses sociétés fictives et en nommant des employés et des collaborateurs qui n’ont rien à voir avec ces sociétés. Il a effectué des transactions financières à partir du compte bancaire de la marbrerie au profit de celui de son épouse ainsi qu’au profit des comptes bancaires de 8 sociétés dans l’objectif d’effectuer des opérations de blanchiment d’argent.