Huile d’olive : Le prix réglementé maintenu en 2025

Le prix réglementé de l’huile d’olive extra vierge, fixé à 15 dinars le litre, sera maintenu en 2025. Cette annonce a été faite par Anouar Harathi, membre du comité exécutif national de l’Union de l’agriculture et de la pêche, chargé du commerce et de la commercialisation internes au Maghreb.
Face à une demande croissante, tant sur le marché intérieur qu’à l’export, M. Harathi a appelé l’Office national de l’huile (ONH) à augmenter les quantités d’huile d’olive mises sur le marché en 2025. En effet, si 80% de la production tunisienne est destinée à l’exportation et voit donc son prix évoluer en fonction des cours mondiaux, le marché intérieur bénéficie d’un prix régulé pour garantir l’accès de tous à ce produit de base de l’alimentation tunisienne.
La décision s’explique par une pléthore de facteurs. D’une part, l’huile d’olive est un élément central du patrimoine culinaire tunisien et un produit de grande consommation. Maintenir un prix abordable permet ainsi de préserver le pouvoir d’achat des ménages. D’autre part, cette mesure vise à soutenir les producteurs locaux, en leur assurant un débouché pour une partie de leur production.
Toutefois, la politique de prix réglementés soulève également des questions. En effet, la demande mondiale d’huile d’olive tunisienne ne cesse de croître, notamment en raison de sa qualité reconnue. Or, les producteurs tunisiens pourraient être tentés de privilégier les marchés étrangers, où les prix sont souvent plus élevés. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre les intérêts des consommateurs tunisiens et ceux des producteurs.
Un enjeu stratégique pour l’économie tunisienne
L’huile d’olive est bien plus qu’un simple produit alimentaire en Tunisie. C’est un véritable trésor national, source de revenus importants pour le pays. La décision de maintenir un prix régulé en 2025 témoigne de la volonté des autorités de préserver ce patrimoine et de soutenir les agriculteurs.
Toutefois, il est primordial de mettre en place une politique agricole durable, capable de garantir la pérennité de cette filière. Cela implique notamment de soutenir la modernisation des exploitations, de développer de nouvelles variétés d’oliviers plus résistantes aux maladies et aux changements climatiques, et de promouvoir une production de qualité.