La Tunisie figure dans le top 3 des exportateurs d’huile d’olive dans le monde. Paradoxalement, sur le marché local, les prix au litre s’envolent, atteignant même, pour certaines marques, 17 TND. Ce paradoxe s’explique, selon Abdellah Rabhi, secrétaire d’Etat aux Ressources hydrauliques et à la Pêche, par la conjoncture internationale. « Le prix de l’huile d’olive est fixé à l’échelle internationale. S’il monte ailleurs, le marché tunisien suivra. C’est une question de rapport entre l’offre et la demande », explique-t-il ce lundi 23 octobre 2017 dans une déclaration radiophonique.
Les récoltes espagnoles, poursuit-il, n’ont pas été à la hauteur des attentes, ce qui a réduit l’offre et a conduit à la hausse du prix mondial de l’huile d’olive. A cela s’ajoute, selon le secrétaire d’Etat, le cours du dinar qui a fortement dégringolé par rapport à l’euro – 2,9 TND pour 1 € -. Pourtant, Abdallah Rabhi préfère rester optimiste : « la récolte de cette année est importante. Nous nous attendons à une saison exceptionnelle au niveau des exportations », assure-t-il. Par ailleurs, le dernier épisode pluvieux – début octobre 2017 – a sauvé les récoltes, d’après le secrétaire d’Etat. « Sans cela : les pertes auraient été très lourdes ». Concernant la pluviométrie de ces 3 dernières journées, Abdallah Rabhi estime qu’elle est satisfaisante, signalant, dans ce contexte, que la récolte des agrumes s’annonce prometteuse. Cependant, la situation des barrages n’est guère meilleure : « le niveau de l’eau est le même depuis un mois », regrette-t-il. Et d’ajouter : « Nous espérons que les prochaines pluies couvriront tout le territoire tunisien avec des quantités suffisantes. Dans tous les cas, nous nous sommes préparés à toute éventualité ».