Dans un communiqué rendu public ,l’organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités tunisiennes à ouvrir une enquête approfondie et indépendante sur la mort, le 23 août dernier, à Kasserine, de deux filles par les balles de la police.
L’organisation a appelé également à poursuivre en justice tout policier coupable d’avoir abattu quelqu’un, en faisant usage illégalement de son arme à feu.
"Les autorités tunisiennes affirment qu'ils ont réformé les forces de sécurité du pays depuis qu'ils ont commis des centaines d'homicides illégaux pendant le soulèvement de 2011. Les derniers décès invoquent l'urgence d'ouvrir une enquête publique et indépendante pour que les responsables de cet incident (les policiers) soient jugés", a indiqué le directeur adjoint du bureau du HRW pour la région MENA, Eric Goldstein.
Le communiqué de Human Rights Watch indique que les versions présentées par le ministère de l'Intérieur et ceux des passagers à bord de la voiture concernant l'incident sont contradictoires.
L’organisation indique qu’un de ses membres s’est rendu sur les lieux de l’accident et a constaté qu’il est impraticable à une conduite à grande vitesse contrairement au récit du Ministère del'Intérieur.
Human Rights Wtach fait, par ailleurs, remarquer que les agents impliqués dans cet accident n’ont pas été placés en garde à vue, information confirmée par le porte-parole du MI, Mohamed Ali Aroui selon la même source.
Rappelons que le juge du tribunal de première instance de Kasserine avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur cette affaire afin de faire la lumière sur toutes les zones d’ombre qui y subsistaient et que Le bureau de l'Assemblée nationale constituante (ANC) a demandé des éclaircissements au ministre de l'Intérieur Lofti Ben Jeddou.
O.B