Human Rights Watch a rendu hommage à Sofiane Chourabi et Nedhir Guetari dans un article intitulé « Deux journalistes tunisiens libres disparus dans le chaos libyen ».
2 Tunisian journalists who disappeared in Libya last Sept., now reported as dead, emblematize the new #Tunisia. https://t.co/nxlY9bt6Hc
— Eric Goldstein (@goldsteinricky) 1 Mai 2015
L’article est revenu sur le parcours journalistique de Sofiane Chourabi depuis qu’il était rédacteur dans les journaux d’opposition durant les années 2000. A cette époque Sofiane Chourabi était connu pour sa défense de la liberté de la presse et sa lutte contre la censure imposée par l’ancien régime.
« Chourabi a travaillé pour deux journaux à faible tirage de l’opposition tunisienne dans les années 2000. Mais c’est dans les dernières années de cette décennie qu’il s’est fait connaître comme blogueur ayant défié le régime autoritaire du président Zine el-Abidine Ben Ali, affichant ouvertement son nom et sa photo à côté de ses tirades en ligne contre la censure des médias et du Web imposée par le gouvernement », dixit l’article.
Sofiane Chourabi ne s’est pas contenté du cyberactivisme. Il était parmi les premiers journalistes à se rendre à Sidi Bouzid en décembre 2010 pour couvrir les mouvements de protestation qui avaient suivi l’immolation de Moahmed Bouazizi.
Après la révolution, Sofiane s’est imposé comme un défenseur virulent de la liberté individuelle et de la laïcité. L’article suivant montre la réaction de Sofiane à la condamnation de Jabeur Mejri à 7 ans de prison ferme pour blasphème et atteinte au sacré.
« Les nouveaux dirigeants de la Tunisie, qui ont connu la douleur des prisons et des centres de détention, et ont fait l’objet d’une surveillance constante, sont ceux qui cautionnent désormais le fait de jeter un jeune homme en prison simplement pour avoir exprimé son opinion»
L’article de Human Rights Watch est également revenu sur le parcours de Nedhir Guetari. Le cameraman a entamé sa carrière avec la chaîne Nessma TV puis avec Tounesna. Pour Human Rights watch Nadhir Guetari est un cameraman courageux.
« Chourabi et Ktari, son cameraman, se sont rendus en Libye à une époque où peu de journalistes occidentaux s’y risquaient encore, en raison de la situation sécuritaire et aussi de la diminution de l’intérêt mondial à l’égard de ce pays », dit l’article.