Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie a révélé que le nombre de concessions d’hydrocarbures en Tunisie est passé de 52 en 2010 à seulement 16 permis valides actuellement. L’échaudage survient dans un contexte où la consommation nationale atteint les 10 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) par an.
Lors d’une audition tenue par la commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement, relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), les données cruciales ont été mises en lumière. Trois projets de loi liés à l’exploitation des concessions de Sidi El Kilani, Rhémoura et ACHTARIUT ont également été abordés lors de cette séance.
Le ministère a souligné que la réduction du nombre de concessions a entraîné une baisse du nombre de puits d’exploration, impactant ainsi la production moyenne, malgré une nette reprise en 2021.
Durant cette séance, les membres de la commission ont attiré l’attention sur le fait que la Tunisie dépend à hauteur de 50% des importations pour satisfaire sa consommation moyenne. Ceci souligne l’impératif de développer les ressources pétrolières nationales, en mettant l’accent sur l’exploration et le forage, afin de répondre aux besoins intérieurs.
La stratégie gouvernementale s’articule autour du développement de la production locale, avec un investissement marqué dans les énergies renouvelables et les alternatives techniques visant à réduire la consommation énergétique.
La commission a également mis en avant le projet d’amendement à la loi sur les hydrocarbures, en soulignant qu’il sera prêt après l’achèvement de toutes les phases et procédures. Une coordination étroite entre les services législatifs du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, en consultation avec la présidence du gouvernement et toutes les parties concernées, est actuellement en cours.