Dans un communiqué rendu public, l’organisation de lutte contre la corruption I Watch a annoncé que la plupart des partis politiques tunisiens dont certains représentés à l’Assemblée des Représentants du Peuple n’ont pas encore, jusqu’au 31 janvier 2017, présentés leurs rapports financiers auprès des cours de contrôle. Il s’agit du mouvement Ennahdha, L’union Patriotique Libre, le Parti unifié des patriotiques démocratiques, le Courant Populaire, le parti Al Massar, le mouvement Achaab, le parti Al Jomhouri, le mouvement Wafa, Al Takkatol, le courant Al Mahaba ainsi que le parti Attahrir.
I Watch a indiqué dans ce même communiqué que 96% des partis politiques tunisiens refusent de dévoiler leurs sources de financement tout en considérant que l’engagement des partis en matière de déclaration de leurs rapports financiers demeure très faible et décevant.
I Watch a dénoncé le laxisme et l’absence de transparence et d’honnêteté. Elle a dans ce contexte affirmé que ces comportements irrespectueux des partis politiques tunisiens sont derrière le refus du citoyen tunisien de participer aux élections.
Elle a rappelé que l’article 27 du décret loi 87 régulant les activités des partis politiques, exige à ce que chaque parti représente annuellement un rapport financier détaillé sur les ressources de financement auprès de la cour des comptes. Les listes et factures du partis sont également soumises annuellement à des audits effectués par des experts choisis par le comité des experts comptables et ce selon la valeur des ressources financières de tel ou tel parti politique.
I Watch a ajouté que les partis refusant de présenter leurs rapports financiers, risquent des sanctions juridiques allants jusqu’à la suspension de leurs activités ou encore la dissolution définitive du parti.