Bien qu’une loi protège les dénonciateurs de la corruption en Tunisie, il semble qu’il n’en est rien sur le terrain, du moins selon les affirmations d’I Watch. L’organisation non gouvernementale (ONG) a déploré l’immobilisme de l’INLUCC (Instance Nationale de Lutte contre la Corruption) face aux pressions subies par les dénonciateurs de la corruption et les lanceurs d’alertes.
Dans un communiqué, I Watch a assuré qu’un dénonciateur a été harcelé suite à sa convocation par la brigade des investigations de L’Aouina au sujet d’une plainte déposée pour diffamation sur les réseaux sociaux. « Le dénonciateur a demandé une journée supplémentaire en vue de pouvoir présenter toutes les preuves nécessaires relatives à son affaire. Cependant, le ministère public a choisi de transférer son affaire », lit-on dans le communiqué d’I Watch.
D’autre part, l’ONG a évoqué le cas d’un haut fonctionnaire travaillant au sein de l’ambassade de Tunisie à Malte, et qui a fait part d’une affaire de corruption auprès de l’INLUCC. L’affaire, à titre d’information, concernerait l’administration centrale et l’ambassade en question. Or, après avoir fait part de ces dépassements, I Watch assure que le fonctionnaire a fait l’objet de harcèlement et de menaces en Tunisie et à l’étranger. « L’INLUCC n’a pas à l’écoute du fonctionnaire et elle ne l’a pas protégé », a souligné I Watch dans son communiqué. L’Instance de Chawki Tabib ne tardera visiblement pas à réagir.
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