Ses vidéos ont créé une véritable polémique. Maintenant, elles lui valent un avis de recherche! L’affaire remonte à la saison estivale écoulée. Diffusées et massivement partagées, des vidéos ont montré un homme, s’improvisant médecin biologiste et parlant le dialecte tunisien, en train d’effectuer une présumée opération d’analyse en direct pour tester la salubrité des fruits tunisiens. Il a conclu que nombre d’entre eux étaient toxiques, que certains sont impropres à la consommation et est allé jusqu’à annoncer que les pastèques étaient si impropres qu’elles sont cancérigènes ajoutant qu’elles auraient été arrosées par des eaux usagées. Les dires du monsieur ont été pris au sérieux par les internautes tunisiens qui se sont mis à partager l’information sur les réseaux sociaux. La rumeur s’est alors propagée telle une trainée de poudre. L’effet fût tel, que de très nombreux tunisiens ont décidé de boycotter la pastèque. Et ce, au grand dam des producteurs et agriculteurs. Car l’on a beau tenté de nier la nouvelle, les Tunisiens avaient mordu à l’hameçon et avaient déjà pris la parole du « présumé médecin » pour de l’argent comptant!
Cependant, l’affaire a pris d’autres propensions. Des plaintes ont été déposées à l’encontre du monsieur sur la vidéo et l’affaire connait de nouveaux rebondissements. En effet, dans une déclaration diffusée sur les ondes de Mosaïque Fm, et tout en dénonçant le créateur du vidéo, Mohamed Rabhi, directeur général de l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA), a indiqué qu’il s’agit d’un « usurpateur » dont l’intention était de semer la panique et de créer une polémique parmi la population via la propagation de rumeurs spécifiquement celle où il prétend que les pastèques vendues sur le marché local seraient cancérigènes. « Cette fausse information a eu des répercussions économiques. Elle a causé des pertes considérables aux commerçants locaux qui étaient déjà affectés par la conjoncture économique difficile », a-t-il laissé entendre. Rabhi a assuré que des échantillons de pastèques ont été envoyés à des laboratoires étrangers pour analyse pour prouver au public que le contenu de ces vidéos était totalement faux. « Les résultats ont confirmé et sans équivoque, que nos fruits sont totalement sains et tout à fait propres à la consommation », a-t-il ajouté tout en notant que l’individu en question réside actuellement aux États-Unis.
Les autorités tunisiennes compétentes ont émis des avis de recherche à l’encontre de cette personne et coopèrent actuellement avec des instances internationales, précise Rabhi. Et ce, pour identifier et appréhender l’individu concerné afin qu’il réponde de ses actes devant la justice.
A.C.