Il agresse une femme, ses « collègues » policiers le protègent…

Un phénomène qui n’est pas étranger à notre société, la violence qui devient le pain quotidien d’une grande partie des tunisiens. Dans les rues ou dans les transports publics, on n’y échappe plus. Le phénomène s’il est encore plus frappant n’est plus étonnant. Les agressions commises par certains agents de police, en habit civil en font partie. Ces derniers comptent sur une certaine impunité, pouvant bénéficier du soutien des collègues, si leur victime se hasardait à  porter plainte.
Un autre incident, qui, vraisemblablement, ne sera pas le dernier, a eu lieu dans un train de la banlieue Sud de Tunis. Un homme est venu demander à une femme d’enlever sa fille du siège qu’elle occupait pour que sa femme puisse s’asseoir, étant enceinte. Tout est logique jusque-là si cette demande était faite avec la politesse d’usage et, plus encore, s’il n’y avait pas de sièges vacants. Ce qui n’était nullement le cas, selon les témoins, passifs, qui ont rapporté les faits. Des sièges libres, il y en avait, mais l’homme s’étant tellement mal exprimé  que la femme a  refusé sa demande, expliquant qu’elles étaient, elle et sa fille très fatiguées à force d’avoir marché pendant la journée. En réponse, elle reçoit une belle gifle en pleine figure et se fait insulter, bien évidemment. Par réaction, elle répond « tu m’as méprisé, que tu ne l’aies jamais ce bébé! ». Réaction du type, il revient et lui assène des coups de poing en pleine figure.
La femme se dirigea, furieuse, vers le poste de police pour porter plainte. Les policiers vont chercher l’agresseur pour l’emmener et en toute confiance, au poste. Sur le chemin il se tourna vers sa victime pour lui dire qu’elle ne pourra rien faire. L’agresseur était un agent de la Garde Nationale. Et le cours des choses changea de sens et l’agresseur est chaleureusement accueilli par ses collègues. Malgré la présence de l’avocat de la victime, qui a signalé l’illégalité des procédures, tout tourna en faveur de l’agresseur, qui fut rapidement libéré.
Faut-il croire que, faisant partie du corps de sûreté, on bénéficie d’une certaine immunité et que l’on peut faire ce que l’on veut sans risquer d’être sanctionné. Y a-t-il une justice pour les uns et une autre pour les autres? Au fait, à qui profite cette impunité sinon à porter atteinte aux valeurs de droit? Dans le cas où ce genre de comportement de gens censés faire régner l’ordre et faire respecter les lois, de quel Etat de droit pourrait-on parler?

A.T

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