
Huile d’olive, des olives et du pain, le petit déjeuner par excellence de nos ancêtres
Après le fameux conseil de « la chroniqueuse de « l’Emission Extra » invitant les tunisiens à manger de la soupe s’ils n’ont pas les moyens d’acheter des tomates, c’est d’une autre farce que les tunisiens sont victimes.
En effet, de récentes déclarations ont fait couler beaucoup « d’huile d’olive » plutôt que d’encre. Déclarations qualifiées de dégradantes par les internautes sur les réseaux sociaux à l’affut du moindre dérapage pour en faire un plat. Une campagne dite » L’huile d’olive fait bel et bien partie de nos traditions … » a même été lancée par des militants de la société civile en réponse aux propos du ministre de l’agriculture qui estime que la consommation d’huile d’olive ne fait pas partie de la culture du peuple tunisien.
Selon lui l’éventuelle révision à la hausse des prix de vente de l’huile d’olive n’aura pas de mauvaises répercussions sur le pouvoir d’achat du tunisien et ne dérangera pas non plus le consommateur étant donné que le peuple tunisien n’a pas dans ses habitudes de consommer et de cuisiner ses plats à base d’huile d’olive.
Le ministre va dans son argumentation jusqu’à dire que la consommation tunisienne d’huile d’olive ne représente que 7,2% de la production totale d’huile d’olive. Ce qui n’est pas sans justifier la volonté du gouvernement d’exporter la plus grande partie de la récolte qui atteindrait cette année 300 mille tonnes. Ce qui peut se comprendre vu le besoin du pays en devises et le déficit de la balance commerciale tunisienne.
Toutefois cela dénote d’une méconnaissance de la réalité des prix de vente du litre d’huile d’olive sur le marché qui atteint des seuils inimaginables dans un pays comme la Tunisie, un des premiers producteurs et exportateurs d’olive et de ses dérivés.
Les facebookers s’en donnent à cœur joie
De nombreuses blagues et photos humoristiques ont inondé les réseaux sociaux en réponse aux déclarations du ministre de l’agriculture.
« L’huile d’olive on doit l’exporter à l’Europe pour que François puisse l’utiliser dans la préparation de sa Bssisa tous les matins, pour que Elisabeth puisse l’utiliser comme une masque naturelle pour ses cheveux abîmés, et pour que ton oncle John puisse également l’utiliser pour masser ses genoux souffrant de troubles musculaires à cause du froid. On doit également l’exporter pour que les habitants des zones d’ombre en Europe puisse la boire les matins pour lutter contre la toux« , lit-on dans plusieurs pages Facebook.
Hajer Ben Hassen