L’effondrement tragique du mur du lycée Ibn Hazm, survenu lundi 14 avril à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, continue de provoquer une immense émotion à travers le pays. Parmi les trois élèves décédés figure Abdelkader Dhibi, élève en 4e année sciences techniques. Sa disparition a profondément bouleversé ses enseignants, ses camarades et toute la communauté éducative.
Dans un témoignage déchirant publié sur les réseaux sociaux, l’un de ses professeurs, Tarek Felhi, a livré un hommage poignant au jeune homme, saluant sa gentillesse, son respect, et sa joie de vivre contagieuse.
« Abdelkader… toujours élégant, coiffé comme les stars du football, rayonnait dans la cour du lycée. À chaque rencontre, on s’échangeait un sourire. Je le taquinais : « Centre-moi bien Abdelkader ! », et lui, tout en modestie, me répondait : « À vos ordres, Si Tarek ». Je l’ai eu deux ans en classe. Il ne m’a jamais manqué de respect. Son sourire est encore gravé dans mon cœur. »
Marqué par la stature impressionnante du jeune homme, son enseignant décrit un élève « doux, discret, attachant », dont la disparition tragique l’a profondément affecté.
« C’est une douleur lourde, une boule dans la gorge qui ne passe pas… Abdelkader est un martyr, il est mort sous les décombres du lieu même où il rêvait de construire son avenir. »
Pour rappel, Abdelkader Dhibi est décédé aux côtés de ses camarades Mohamed Salah Ghanmi et Mohamed Amine Messaadi, tous en classe de 4e année sciences techniques. Trois autres élèves ont été blessés, dont deux dans un état grave. Trois jeunes filles ont également été transférées à l’hôpital pour bénéficier d’un accompagnement psychologique, en état de choc.
Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités de cette tragédie, survenue deux semaines après un appel de détresse publié sur Facebook dénonçant l’état de dangerosité du mur.