« 15 mars 2011…aujourd’hui, nous avons perdu une patrie » ainsi était le tweet et le post le plus partagé, ce jeudi, par les Syriens sur les réseaux sociaux.
Il y a sept ans, la guerre en Syrie, ou le conflit syrien comme certains préfèrent appeler cette effroyable guerre, considérée comme l’une des plus sanglantes tragédies du Moyen-orient voire du monde entier.
Sans entrer dans les discussions oiseuses ou les vaines palabres, telles que la diabolisation de Bachar Al Assad, en le présentant comme étant le pire tyran de tous les temps, ou le fait de faire le tri des »rebelles » entre vrais opposants au régime et groupuscules terroristes.
Chercher les bons et les méchants dans cette guerre est un cercle vicieux…chacun manipule les faits à sa guise. Ce qui importe le plus c’est le bilan des morts et des blessés qui s’alourdit de jour en jour, le nombre des déplacés et des réfugiés qui ne cesse d’augmenter.
En sept ans, cette guerre a fait au moins 350.000 morts ( selon les chiffres communiqués par l’Observatoire syrien des droits de l’homme). A l’instar de toutes les guerres, en Syrie, ce sont bien les civils qui payent les frais:
-106 390 civils, dont 19 811 enfants et 12 513 femmes
– 63 820 soldats du régime
– 58 130 membres des forces pro-régime (dont 1 630 du Hezbollah libanais et 7 686 d’autres groupes chiites étrangers)
– 63 360 terroristes et extrémistes islamistes (dont des membres du groupe Etat islamique et d’un groupe autrefois lié à Al-Qaïda)
– 62 039 combattants d’autres forces, notamment membres de groupes rebelles non jihadistes, des forces kurdes et des soldats de l’armée syrienne ayant fait défection
– 196 personnes non identifiées dont les décès ont été répertoriés. (selon l’OSDH).
Plus le temps passe, plus le nombre des intervenants étrangers augmente, et plus l’espoir d’une issue, d’une perspective de paix demeure infime…