Plusieurs observateurs de la scène politique l’ont noté : les attaques contre le gouvernement d’union nationale se sont amplifiées après le coup d’envoi de la guerre contre la corruption qui a débuté en mai 2017 avec l’arrestation de l’homme d’affaires controversé, Chafik Jarraya.
C’est l’hypothèse qui a été soulevée ce mardi 29 mai 2018 par Jounaidi Abdeljawad, coordinateur national du parti Al Massar, dans son intervention à Midi Show. « Lorsque le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré la guerre à la corruption, une guerre contre lui a été déclenchée », a-t-il soutenu, ajoutant qu’une violente dispute a éclaté entre lui et Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif auto-proclamé de Nidaa Tounes, lorsque ce dernier a commencé à appeler au départ de Chahed.
Al Massar favorable à un gouvernement de consensus
Al Massar, selon son coordinateur national, n’est ni pour le départ de Youssef Chahed ni pour son maintien. « Nous sommes favorable au consensus car la Tunisie a besoin d’un climat politique et social sain. Nous ne soutenons aucune partie, encore moins Nidaa Tounes. C’est l’intérêt du pays qui prime : nous sommes favorables à un gouvernement de consensus qui s’engagera à ne pas participer aux élections de 2019 », a-t-il déclaré.
D’autre part, concernant le dossier de Samir Taïeb, actuel ministre de l’Agriculture, Jounaidi Abdeljawad a affirmé que c’est le parti qui a demandé au ministre de se montrer solidaire avec le Chef du gouvernement et son équipe. « Un différend nous a opposé lorsque j’ai dressé une évaluation de l’action gouvernementale. J’ai alors demandé à ce que je sois démis de mes fonctions pour être remplacé par quelqu’un qui saura composer avec Samir Taïeb. Ce n’est toujours pas fait, et les choses ont repris leurs cours actuellement. Je suis toujours coordinateur national du parti », a-t-il dit.