Imed Daïmi-Fadhel Abdelkefi : deuxième round

À gauche :  Fadhel Abdelkefi, ministre du développement et des finances par intérim, à droite, Imed Daïmi, dirigeant au sein de Harak Younes Al Irada et député.

 

Le clash entre le député de l’ancien CPR – reconverti en Harak Tounes Al Irada – Imed Daïmi et le ministre du Développement et des finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, n’en finit plus. Après le recadrage fait au député par le ministre mardi 6 juin 2017 sur Radio med, Imed Daïmi, piqué au vif, a aussitôt répliqué dans un post publié sur sa page Facebook le même jour.
Un post virulent, où il accuse le ministre de mépriser les députés. « Il [Fadhel Abdelkefi] a signifié que le sujet est difficile à assimiler par les députés qui ne disposent pas des connaissances techniques nécessaires pour le comprendre. C’est le summum du mépris ! », écrit Imed Daïmi.
Le dirigeant au sein du Harak souligne que les élus de l’ARP exercent leur prérogative de légiférer dans tous les secteurs et de contrôler tous les ministères. Il s’agit, rappelle-t-il, de la plus haute autorité de l’État. Et il poursuit en menaçant, avec un brin de moquerie: « la prochaine fois que Si El Fadhel débarquera à l’ARP avec un projet de loi, je lui dirai des propos dignes de celui qui méprise les députés-philosophes. Il devrait alors se rendre à la Bourse pour faire adopter sa loi ».
Plus encore : Imed Daïmi accuse également Fadhel Abdelkefi d’appartenir à des lobbys. « Je ferai face à celui qui est venu de la Bourse au ministère, celui qui traite les entreprises et les banques publiques avec la mentalité des brokers et de ceux qui veulent une commission dans les opérations de privatisation et de restructuration. Je ferai face à celui qui travaille pour les lobbys », lance encore le dirigeant de Harak.
Rappelons que la polémique a éclaté lorsqu’Imed Daïm avait affirmé que l’État comptait céder ses parts d’Assurance Star à Groupama – société française d’assurance -. Une rumeur démentie par Fadhel Abdelkefi sur Radio Med mardi 6 juin, qui a rappelé que l’État avait effectivement cédé 35% du capital de Star, mais en 2008, selon la loi du plus offrant. Autre sujet sur lequel le ministre s’est exprimé : la cession de la majorité des parts de l’État. « L’État a signé une option pour la vente de cette majorité au groupe français, mais c’est une chose qui n’a toujours pas été faite », explique-t-il.

Sur le même sujet
Fadhel Abdelkefi remet Imed Daïmi à sa place

Related posts

Abdelhamid Boukadida, nouveau gouverneur de Ben Arous prête serment (Vidéo)

Volvo EX30 la voiture électrique la plus vendue en Tunisie en 2025

Économie et planification: vers un projet de loi basé sur les propositions des représentants des conseils régionaux