Photo d’archive
L’accusation d’Imed Hammami, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est sans appel : certaines parties sont derrière ce qui se passe à Tataouine. Intervenant dans le MidiShow de ce lundi 22 mai 2017, le ministre avance même l’hypothèse d’un agenda politique qui serait la cause des tensions à El Kamour. « On ne peut parler de revendications pacifiques et de dialogue en présence d’un agenda politique. Ceux qui sont derrières les troubles à Tataouine mène une campagne électorale anticipée », explique-t-il.
Imed Hammami appelle tout de même à la retenue. « Nous continuerons à dialoguer et à nous rendre à Tataouine », dit-il, précisant que la protection des sites de production sera maintenue. « Quiconque aura enfreint la loi sera traduit en Justice », prévient encore le ministre.
« 12 000 TND et un 4×4 pour attiser la tension »
D’autre part, Imed Hammami mentionne l’existence d’une minorité qui financerait les manifestants et qui attiserait la tension. Il cite, dans ce cadre, un individu qui était en possession d’un contrat – aujourd’hui annulé – d’exploitation du pétrole. « Il a fourni aux manifestants une somme de 12 000 TND, en plus d’un véhicule de type 4×4. L’homme les a incités à reprendre le contrat annulé. Nous le connaissons, et nous ne le laisserons jamais y arriver. Il aura des comptes à rendre en temps voulu », déclare-t-il.
Le gouvernement connaît l’identité de tous les manifestants, selon Hammami, dont un qui a été renvoyé du groupe des sit-inneurs et qui « prétend être leur porte-parole ». Ce dernier, toujours selon le ministre, a des antécédents judiciaires. « Il [le porte-parole] se promène en 4×4 et parle au nom de la souveraineté nationale », ajoute encore le ministre.