Imed Hammami: l’hôpital numérique pour lutter contre la corruption

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Intervention de Imed Hammami, ministre de la santé publique au Forum International de Réalités sur la santé numérique – février 2018

Les travaux de la 3ème session du forum international de Réalités sur la santé numérique , viennent d’être officiellement lancés ce vendredi 09 février 2018 à l’hôtel Al Hambra à Hammamet en présence du ministre de la santé publique Imed Hammami. Des centaines de participants, professionnels du secteur de la santé ainsi que des représentants des médias étaient présents à l’ouverture de cet événement.
La séance d’ouverture de ce forum qui a pour thème « Hôpital Numérique et objets connectés pour la santé » a vu l’intervention du président du Forum  Médical de Réalités Taieb Zahar, du président de la société tunisienne de télémédecine et e-santé Aziz El Matri, du président du comité scientifique du Forum International de la santé numérique Noureddine Bouzouya, du vice président d’Amen Bank Ahmed EL Karam ainsi que du directeur général de l’Agence Française de Développement en Tunisie, Gilles Chausse.
L’ensemble des intervenants se sont mis d’accord sur la nécessité de la mise en oeuvre, en urgence du programme hôpital numérique par les acteurs du domaine de la santé dans l’objectif de développer les systèmes d’information hospitaliers de l’ensemble des établissements de santé et de les rendre plus performants, en particulier en termes de qualité, de sécurité des soins et des coûts.
Dans une déclaration accordée aux médias en marge de sa participation aux travaux du Forum, le ministre de la santé, Imed Hammami, a affirmé que son département porte un intérêt particulier à la numérisation du secteur de la santé et des services de la santé. Il a précisé que la stratégie et  les priorités que prévoit son département en la matière, sont en harmonie avec l’esprit de ce forum.
« L’hôpital numérique, fait aujourd’hui partie des priorités du ministère  de la santé. Nous cherchons à mettre en place une bonne gouvernance en mesure de lutter contre la corruption. La numérisation des services de santé, représentera une solution efficace pour lutter contre la corruption. Nous travaillons actuellement à ce que l’ensemble des RDV soient dans le futur pris à distance, ce qui garantira davantage de comfortabilité aux patients mais aussi permettra de lutter contre la mauvaise gestion et le favoritisme dans le secteur de la santé. Nous œuvrons également à ce que l’interaction entre les services de radiologie soit faite dans le futur à distance. Ceci offrira aux patients se trouvant dans les zones défavorisées, un accès plus efficace aux services de santé. » a-t-il précisé.
Le ministre de la santé a ajouté » que la Tunisie réalisera plusieurs projets liés au concept de l’hôpital numérique en collaboration avec plusieurs partenaires stratégiques, dont particulièrement l’organisation mondiale de la santé et l’agence française de développement ainsi que la société civile. « Dans les dispensaires, dans les groupements sanitaires, dans les centres intermédiaires, en passant par les hôpitaux locaux et régionaux, la numérisation est aujourd’hui une politique gouvernementale. Au niveau du gouvernement d’union nationale, il y a la stratégie Tunisie Digitale 2020, qui fait de la numérisation du secteur de la santé, une de ses plus importantes priorités. Et c’est dans ce contexte que je prend aujourd’hui part à ce Forum International en tant que ministre de la santé, pour soutenir cette approche et pour tirer profit des recommandations des experts qui y prennent part pour l’élaboration du plan d’exécution du ministère de la santé à l’horizon 2020 » a-t-il précisé.
En ce qui concerne l’emplacement de la Tunisie dans le domaine de l’hôpital numérique, le ministre de la santé a ajouté que notre pays dispose d’une expérience pionnière en la matière. Toutefois, il a expliqué qu’on devrait travailler davantage pour améliorer les potentialités, dans l’objectif de pouvoir concurrencer dans le futur les pays développés. « La vitesse de l’évolution du digital au niveau international est devenue surprenante. Tous les acteurs du secteur de la santé; à leur tête le gouvernement, les industriels de la santé et la société civile, doivent travailler davantage pour concrétiser ce projet et en tirer profit » a-t-il précisé.

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