Au fil des bilans épidémiologiques, c’est non sans un certain soulagement que nous constatons que la situation est pour le moment maîtrisée en Tunisie, surtout si nous comparons notre pays à d’autres. Toutefois, il convient d’insister sur la nécessité de ne pas baisser la garde car le nouveau coronavirus (SARS-Cov-2 ou COVID-19) reste un virus imprévisible. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Docteure Jalila Ben Khelil, membre au sein du comité scientifique de lutte contre le nouveau coronavirus et Cheffe du service de réanimation à l’hôpital Abderrahmane Mami.
Le vaccin BCG : une solution ?
S’exprimant dans une déclaration accordée à Réalités Online ce vendredi 8 mai 2020, la Docteure a aussi été interpellée sur la possible immunité que les Tunisiens auraient développée face au virus. Sur ce point, elle explique que plusieurs hypothèses ont été exposées. « Sur le plan scientifique, nous préparons une études qui devrait nous permettre, justement, de savoir si les Tunisiens présentent cette immunité, et ce même face à d’autres virus. Concernant l’efficacité du vaccin BCG contre la tuberculose, le constat a été établi par des scientifiques américains. Ces derniers ont noté que plusieurs de leurs ressortissants, résidents dans des pays où la vaccination au BCG est obligatoire, semblent être immunisés face au COVID-19. En Tunisie, le vaccin BCG est obligatoire, l’hypothèse est donc peut-être valable pour les Tunisiens. Une étude sera menée pour le savoir », nous a-t-elle expliqués.
Des porteurs du nouveau coronavirus qui circulent mais sans présenter de symptômes
D’autre part, concernant la situation épidémiologique, Docteure Jalila Ben Khelil estime que les chiffres actuels sont très encourageants, que ce soit pour les cas positifs ou de guérisons. Cependant, la praticienne insiste sur la nécessité de ne pas se relâcher, et elle met en garde d’ailleurs : « il existe certainement des personnes qui circulent et qui sont porteuses du nouveau coronavirus, mais sans le moindre symptôme de la maladie. Cela risque de déclencher une nouvelle vague de contaminations. Nous sommes encore en confinement. Le dé-confinement ne concerne que les personnes autorisées. Il faut, dans ce même contexte, respecter à la lettre les règles d’hygiène ».
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