Le gouvernement, en partenariat avec les géants norvégiens et japonais de l’énergie renouvelable, Scatec et Aeolus, a officialisé la construction de deux méga-centrales solaires à Sidi Bouzid et Tozeur. Ces projets, d’un montant total de 79 millions d’euros, devraient entrer en service dès 2025 et produire chacun 50 mégawatts d’électricité verte.
Un tournant pour l’autonomie énergétique tunisienne
Les accords ratifiés cristallisent un tournant dans la stratégie énergétique du pays. En effet, la Tunisie ambitionne de porter à 35% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, puis à 50% à horizon 2050. Ces objectifs ambitieux s’inscrivent dans un contexte de lutte contre le changement climatique et de recherche d’une plus grande autonomie énergétique.
La réalisation de ces projets n’a pas été sans embûches. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont ralenti leur mise en œuvre. Néanmoins, la détermination des acteurs impliqués et le soutien politique ont permis de surmonter ces obstacles.
Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables, le gouvernement tunisien a lancé plusieurs appels d’offres, notamment pour l’installation de 1 700 mégawatts supplémentaires d’ici 2027. Ces initiatives témoignent de la volonté du pays de devenir un acteur majeur de la transition énergétique en Afrique.
Un modèle à suivre pour la région
En s’appuyant sur l’expertise de grands groupes internationaux et en mobilisant des financements conséquents, la Tunisie se positionne comme un exemple à suivre pour les pays de la région. Ces projets contribueront non seulement à réduire la dépendance énergétique du pays, mais aussi à créer de l’emploi et à stimuler l’économie locale.
Le succès de cette transition énergétique repose sur plusieurs facteurs :
- La volonté politique: Le gouvernement tunisien a fait de la transition énergétique une priorité nationale.
- Le partenariat public-privé: La collaboration entre les pouvoirs publics et les entreprises privées est essentielle pour mobiliser les investissements nécessaires.
- L’innovation technologique: Le recours à des technologies de pointe permettra d’optimiser la production d’énergie solaire.
- La formation: La formation des compétences locales est indispensable pour assurer la pérennité des projets.
Il sied de souligner que les projets de centrales solaires à Sidi Bouzid et Tozeur constituent une étape majeure dans cette transition, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de développement pour le pays.