Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, jeudi 15 mai 2025 au palais de Carthage, Li Shulei, membre du Bureau politique et du Comité central du Parti communiste chinois, également ministre de la Communication. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle du responsable chinois en Tunisie, prévue du 14 au 17 mai.
Dès les premiers échanges, le président Saïed a rappelé la profondeur des relations d’amitié entre la Tunisie et la Chine, forgées au fil des siècles. Il a souligné les liens historiques, culturels et commerciaux qui unissent les deux peuples, en évoquant notamment les figures majeures de la pensée et de la civilisation dans les deux pays, ainsi que les échanges anciens entre le monde arabe et la Chine.
Le chef de l’État a salué cette visite comme un signe fort de la volonté commune de renforcer les relations bilatérales, en particulier à la lumière de la rencontre qu’il a eue avec le président chinois Xi Jinping à Riyad en décembre 2022, puis de sa visite d’État à Pékin entre le 28 mai et le 1er juin 2024. Ce déplacement avait marqué un tournant dans la coopération tuniso-chinoise, avec la mise en place d’un partenariat stratégique et l’annonce par Pékin de son soutien aux grands projets de développement en Tunisie.
Au cours de l’entretien, Kaïs Saïed est revenu sur les résultats concrets de cette coopération, notamment dans les domaines des infrastructures, des transports et de la santé. Il a cité plusieurs projets en cours ou à venir, comme la cité médicale des Aghlabides à Kairouan, les ponts de Bizerte et Djerba, la citée olympique d’el Menzah, l’extension de l’aéroport de Tunis-Carthage ou encore la future ligne ferroviaire qui reliera le nord au sud du pays. D’autres secteurs comme le tourisme et la culture devraient également bénéficier de cette dynamique.
Sur le plan international, Kaïs Saïed a exprimé à nouveau le soutien constant de la Tunisie au principe d’une seule Chine et au respect de la souveraineté des États. Il a également condamné les crimes commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, appelant à mettre fin aux violences et à reconnaître le droit des Palestiniens à un État souverain, avec Al Qods pour capitale.
Évoquant les grandes mutations en cours, le président a estimé que les sociétés civiles à travers le monde commencent à dépasser les institutions internationales, en s’indignant face aux injustices et en appelant à une réorientation de l’histoire.
Il a également insisté sur la nécessité de repenser l’ordre économique mondial, en faveur d’un système plus juste, qui rompe avec les logiques d’exploitation, réponde aux aspirations légitimes des peuples et leur permette de vivre dans la dignité, la liberté et la justice.