Ingérence dans la nomination des ministres : Nadia Aakecha tente de se défendre

Les tensions entre le président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple), Rached Ghannouchi, et le président de la République, Kaïs Saïed, ont plus d’une fois été évoquées et ont plus d’une fois été constatées. Pourtant, malgré les faits, les deux parties continuent de rejeter les rumeurs et de les nier.
Auditionnée ce jeudi 19 novembre 2020 par la commission parlementaire des Droits et des Libertés, la directrice du cabinet de Kaïs Saïed, Nadia Aakecha, a justement été interpellée sur la question. « Il n’y a aucune rupture entre la présidence de la République et celle du Parlement », a-t-elle assuré, affirmant que « les portes du Palais de Carthage sont ouvertes à tous les députés ». Le président de la République, dans ce contexte, reçoit des correspondances de la part des députés.

Ingérence dans le gouvernement : tout est faux

Autre question abordée avec Nadia Aakecha : l’ingérence de la présidence de la République dans les nominations des ministres. C’est un sujet, rappelons-le, qui a fait couler beaucoup d’encre durant les concertations sur la formation de l’actuel gouvernement de Hichem Mechichi. Là encore, le bras droit de Kaïs Saïed a tout démenti, sachant que la question la visait elle en particulier : « je n’interviens pas dans la désignation des ministres. J’appelle les députés à vérifier les informations qui proviennent des ambassadeurs incapables de remplir leurs missions ». Ici, elle visait, spécifiquement, l’ancien ambassadeur de Tunisie à l’ONU, Kaïs Kabtani, dont l’éloignement a suscité une grande polémique. La décision de Kaïs Saïed a, en effet, très critiquée.
Toujours sur le plan politique, Nadia Aakecha a indiqué que le Chef de l’État s’apprête à la lancer une initiative législative portant sur une amnistie pénale. La même initiative prévoit, selon Aakecha, la création d’une institution (encore !) chargée de s’occuper des cas des martyrs et des familles des martyrs tombés dans les attaques terroristes. « Nous apportons les touches finales [aux textes] », a-t-elle précisé.
On assiste, une fois encore, à la même langue de bois qui consiste à démentir, parfois, certaines évidences.

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