L’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption a annoncé, dans un communiqué publié mardi 15 novembre 2016, que le nombre de dossiers de corruption transmis à la justice, est de 120 dossiers.
L’Instance a présenté des détails à ce sujet, précisant que:
-20 dossiers ont été transférés au Pôle Judiciaire et Financier.
-33 dossiers font l’objet d’enquête auprès des tribunaux de première instance dans plusieurs gouvernorats ainsi qu’auprès de la justice militaire.
-18 dossiers transférés directement aux brigades centrales de l’Aouina, aux brigades de la police judiciaire et à la section de la Direction des Enquêtes économiques et financières de Tunis ainsi qu’aux postes de sécurité.
-22 dossiers récemment transmis auprès du ministère Public au tribunal de première Instance de Tunis, en attendant la décision du ministère Public.
-27 dossiers ont été transférés, avant janvier 2016, au ministère Public, sont encore soumis à l’examen.
Dans le même communiqué, l’INLUCC explique que les principaux dossiers transférés sont liés à des crimes de saisie d’argent public, de tricherie dans les résultats des concours nationaux et des recrutements, de pots-de-vin ainsi que des dossiers relatifs à l’activité des secteurs publics vitaux, notamment la santé.
L’Instance attire l’attention sur l’obligation de réserve et la discrétion qui imposent la non publication des données relatives à ces dossiers.
D’un autre côté, elle appelle le gouvernement à fournir les moyens logistiques et matériels nécessaires aux instances et institutions impliquées dans la lutte contre la corruption, comme convenu dans l’engagement du gouvernement d’union nationale, mettant en priorité, la lutte contre la corruption.
Cependant, selon le communiqué, l’absence d’interaction de certains ministères à propos des rapports qui y étaient transmis par les comités de contrôle, d’inspection et d’audit, est inquiétante.