Le bilan des dernières inondations ayant submergé plusieurs gouvernorats de Tunisie fait état de 6 décès. En pleine tourmente diplomatique et politique depuis l’assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi, le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salman, a décidé d’adresser ses condoléances au peuple tunisien deux jours après la catastrophe, soit samedi 20 octobre 2018.
« J’ai reçu la nouvelle des inondations survenues dans plusieurs gouvernorats du pays. Je vous présente, ainsi qu’aux familles des victimes, mes plus sincères condoléances », a écrit le prince hériter à l’adresse du président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi.
Visiblement très occupé par la gestion de l’affaire du journaliste dissident, le service du protocole saoudien a adressé tardivement ses condoléances à la Tunisie pour la soutenir suite à la catastrophe causées par les inondations.
Quitte à faire des erreurs, le Royaume tente de redorer son image après le scandale de l’assassinat du journaliste dissident saoudien.
Aux dernières nouvelles de cette affaire, les autorités saoudiennes ont fini par admettre le décès de l’homme à son consulat à Istanbul, sachant qu’au début de l’affaire, elles ont affirmé qu’il ne se trouvait pas dans le consulat. « Il a succombé suite à une bagarre », a avancé le Royaume.
Par ailleurs, selon un témoignage d’un responsable saoudien sur Reuters, sous couvert d’anonymat, un groupe de 15 personnes, venant de Riyad, a été envoyé en Turquie pour s’occuper du journaliste dissident le mardi 3 octobre courant à Istanbul. Selon le responsable, les bourreaux ont tenté d’isoler leur victime dans un appartement. Cette dernière a résisté, ce qui lui aurait coûté la vie selon le responsable saoudien.
L’un des bourreaux, poursuit-il, a enfilé les habits de Jamal Khashoggi, ainsi que sa montre intelligente pour donner l’impression que la victime avait quitté le consulat.
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