Inquiétude à la veille d’une manifestation pro-Trump à Washington

Des membres des «Proud Boys» font le signe «Ok», associé au suprémacisme blanc.

Des milliers de manifestants sont attendus dans la capitale fédérale le 6 janvier pour contester l’élection de Joe Biden. La police craint des violences.
Donald Trump entend mettre tous les bâtons possibles dans la roue de Joe Biden, et ses supporteurs sont bien décidés à l’y aider. Le président sortant a appelé ses soutiens à se rassembler à Washington D.C. le mercredi 6 janvier pour contester le résultat des élections présidentielles.
L’inquiétude monte chez les élus de la capitale, qui ont pris la peine d’enjoindre les manifestants potentiels à ne pas emporter d’arme à feu avec eux. «Nous avons reçu des informations selon lesquelles des personnes ont l’intention d’apporter des armes à feu dans notre ville et que cela ne sera tout simplement pas toléré», avertissait le chef de la police, Robert Contee, lors d’une conférence de presse.
Trois cent quarante gardes nationaux sont mobilisés pour encadrer la manifestation, afin d’apporter un soutien à la police et d’encadrer la manifestation.
*Des violences attendues
Plusieurs milices d’extrême droite, comme les «Proud Boys», sont attendues. Ce groupe nationaliste prônant la violence comme mode d’action est célèbre pour ses démonstrations de forces, toutes armes dehors. Lundi, l’un de ses leaders, Henry «Enrique» Tarrio, a été interpellé. Il avait participé le 12 décembre à la destruction d’une bannière «Black Lives Matter» appartenant à une église de la capitale fédérale lors d’une manifestation qui avait dégénéré. Il était en possession de deux chargeurs d’armes à feu de grande capacité.
Déjà le 12 décembre, la manifestation de soutien au président avait dégénéré et des coups de couteau avaient été échangés. Pour le chef de la police de Washington, ce rassemblement pourrait drainer davantage de manifestants encore. Un point sur lequel il tombe d’accord avec Enrique Tarrio, qui promettait voilà quelques jours que les «Proud Boys» «se présenteraient en nombre record le 6 janvier».
La promesse de Donald Trump de se joindre aux manifestants a galvanisé ses supporteurs. Samedi, il écrivait sur Twitter «Je serai présent», complétant son tweet de la veille, prometteur : «ce sera sauvage!»
(Le Figaro)

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