Plusieurs partenaires de la Tunisie, comme l'Union Européenne (UE) et les États-Unis, ont exprimé leurs inquiétudes au sujet des rebondissements politiques dans notre pays, notamment depuis l'arrestation du controversé Rached Ghannouchi, chef d'Ennahdha.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a réagi ce jeudi 20 avril 2023. "La loi a été appliquée par des juges honorables. Nous n'avons jamais arrêté quiconque pour son opinion ou ses positions", a-t-il déclaré lors d'un Conseil des Ministres organisés à la Kasbah.
"Comment se fait-il qu'ils se sentent gênés à cause de l'arrestation d'une personne, alors qu'ils n'ont pas fait la même réaction lorsque 13 soldats ont été égorgés en plein Ramadan, en dehors du Ramadan et lorsqu'un bus présidentiel a été visé par un attentat ?", s'est-il interrogé, faisant référence aux attentats terroristes qui ont frappé la Tunisie durant à l'ère d'Ennahdha.
Toute ingérence, selon le président de la République, dans les affaires tunisiennes est inacceptable. La Tunisie, poursuit-il, est un État indépendant qui a sa propre souveraineté. "Nous ne tolérerons aucune ingérence. Notre histoire en matière de Droits de l'Homme et de libertés est plus riche que celles de plusieurs pays. Or, nous n'avons jamais exprimé notre gêne lorsque des personnes ont été arrêtées dans leurs pays car nous considérons qu'il s'agit de leurs propres affaires", a-t-il encore souligné.
Dans ce même ordre d'idées, le Chef de l'État a assuré que la Tunisie n'est plus une colonie. "Nous n'acceptons pas que quelqu'un se sente gêné parce qu'il est ami avec quelqu'un au sein de l'État. Arrêtez de vous ingérer dans nos affaires. Nous ne sommes pas des élèves qui attendent de recevoir des leçons de la part de quiconque", a encore déclaré Kaïs Saïed.