Les chiffres portant sur la pauvreté en Tunisie, publié par l’INS, ont fait couler beaucoup d’encre et plusieurs critiques ont été adressées à l’Institut quant à la véracité des informations publiées. Intervenant dans Expresso du lundi 9 janvier, Mongi Rahoui a remis en question les chiffres publiés par l’INS, notamment celui de la baisse du taux de pauvreté.
« C’est une fausse information, exactement comme celles qui ont été avancées par le FMI lorsqu’il avait qualifié la Tunisie de grande réussite dans le monde », a-t-il déclaré. Le président de la commission parlementaire des finances a souligné que ces chiffres sont favorables aux institutions financières mondiales, soutenant la Tunisie, à l’exemple de la Banque Mondiale. « On sait que le taux de pauvreté est manipulé dans le monde étant donné qu’il est lié aux programmes appliqués à l’échelle mondiale par le FMI et la Banque Mondiale », a-t-il encore lancé.
Mongi Rahoui est revenu, d’un autre côté, sur la méthode suivie par l’étude de l’INS. « On ne peut affirmer que l’on est plus riche si l’on paie un kilogramme de patate à 4 TND au lieu de 2 TND. En fait, ceci s’explique par les augmentations salariales ou par les contractions de crédits à la consommation. Et ces derniers sont tout sauf un facteur d’enrichissement ! », a-t-il souligné.
Pour le député du Front Populaire, il est essentiel de mesurer la capacité d’un retraité à subvenir à ses besoins en matière de santé par exemple, pour pouvoir instaurer un indice de pauvreté. « Aucun retraité ne parvient, aujourd’hui, à résister jusqu’à la fin du mois. Les chiffres de l’INS sont manipulés et ils ne visent qu’à induire la population en erreur. Il suffit d’aller voir les quartiers pour constater la pauvreté ! », a encore déclaré Mongi Rahoui.
Et de conclure : « je demande au directeur général de l’INS de se respecter et d’arrêter de publier des chiffres qui ne décrivent aucunement la réalité ».