Auditionné, ce jeudi 5 novembre 2020 par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le Gouverneur de la BCT (Banque Centrale de Tunisie), Marouane Abassi, n’a pas vraiment mâché ses en évoquant la dure conjoncture économique du pays.
Il est, notamment, revenu sur la brûlante question de l’endettement. « L’État ne s’endette pas pour investir, mais plutôt pour verser les salaires et pour la consommation », a-t-il lâché. Pis encore : moins de 10% des sommes empruntées vont à l’investissement selon le Gouverneur.
Sur le plan du déficit budgétaire, Marouane Abassi est revenu sur l’annonce du Chef du gouvernement relative au financement de ce déficit par la BCT, et ce à hauteur de 3 milliards de dinars. Cela présente, selon le Gouverneur, un danger.
Cette situation – en général – ne peut durer selon Marouane Abassi qui a déploré, par la même occasion, l’instabilité politique de la Tunisie. « On ne peut pas continuer ainsi avec, tous les 3 mois, un nouveau gouvernement, un nouveau ministre des Finances et un nouveau programme », a-t-il encore déclaré.
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