Installation de hot spots pour migrants irrégulier en Tunisie : BCE oppose un niet catégorique

Lors du premier sommet, réunissant des chefs d’Etats de l’Union Européenne avec leurs homologues de la Ligue des Etats Arabes, autour des thèmes relatifs à la sécurité, la migration, le développement économique, le president tunisien, Beji Caïd Essebsi, n’a pas manqué l’aubaine pour opposer un niet catégorique contre l’installation de camps d’accueil pour migrants irréguliers en Tunisie.

La position officielle tunisienne, tant attendue, après que la Libye, l’Algérie et le Maroc se soient exprimés sur ce dossiers, mis dans l’agenda des pays de l’UE depuis le mois de juin 2018, impulsée par la montée de l’extrême droite en Italie et dans d’autres pays européens.

La position officielle tunisienne, exprimée par un éminent responsable, en l’occurrence le president de la république, devant un parterre composé, entre autre, des pays initiateurs du projet, est une initiative courageuse et louable. Cependant, un politicien chevronné sait très bien qu’avant d’envisager une politique, il faudrait bien avoir les moyens de cette politique. Et c’est là ou le bât blesse.

Qu’a fait la Tunisie pour prévenir une éventuelle recrudescence de la pression de la part de nos « partenaires européens ? Qu’a-t-elle envisagé pour faire face aux éventuels flux de personnes qui pourront choisir la Tunisie comme destination ? Sachant qu’on est étroitement affectés par la situation instable en Libye, mais aussi dans d’autres pays du voisinage, actuellement en ébullition à l’instar du Soudan, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, on n’est pas épargné contre l’affluence de dizaines de milliers de personnes qui choisiront, parmi tous les pays de la rive sud de la méditerranée, la Tunisie comme pays stable et respectueux des droits humains.

Cependant, et du moment que notre pays n’est pas capable, par ses propres moyens de faire face à une situation semblable à celle de 2011, ne serait-il pas judicieux de se préparer sur trois niveaux : sur le plan juridique, et ce en promulguant la loi nationale sur l’asile, qui fait encore l’objet de concertations au niveau du gouvernement, sur le plan stratégique, en adoptant la stratégie nationale sur la migration et l’asile et sur le plan de la logistique, en renforçant le plan d’urgence établi entre le HCR et le gouvernement tunisien et qui a besoin de plus d’intensification au niveau de la formation des ressources humaines et de plus de mobilisation des ressources qui permettront d’apporter une réponse instantanée lorsque le besoin se fait sentir.

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