Rien ne sert, à l’heure qu’il est, de larmoyer sur le faible taux de participation aux élections législatives 2019. Il est plutôt urgent de se pencher sur les mesures à prendre pour éviter le pire à l’avenir. Je n’y vais pas par quatre chemins, je le dis haut et fort : il faut instaurer l’obligation de voter pendant au moins vingt ans et rendre l’absentéisme passible de sanctions.
Nos concitoyens et particulièrement les jeunes pour lesquels nous prétendons défendre l’avenir sont exaspérés et n’ont plus confiance en ce produit démocratique que nous leur proposons depuis 2011. Certes le dit produit n’est point capable d’inverser de fond en comble le quotidien des gens d’une législature à l’autre. Néanmoins, la non adhésion, l’absentéisme ne font qu’empirer la situation. Ainsi les changements souhaités tardent à venir puisque le clientélisme s’installe de fait.
Certaines forces, notamment celles au pouvoir, s’emploient d’ailleurs à pérenniser cette situation et à la faire durer le plus longtemps possible ; elles ont toujours refusé qu’on la change et continueront à le faire tant qu’elles en tirent le profit escompté. A plus ou moins longue échéance, c’est une dictature veloutée qui s’installe, veloutée parce qu’elle sied à un processus démocratique visiblement irréprochable.
Ce ne sont que les nouveaux électeurs qui peuvent inverser l’ordre des choses, ce ne sont que ceux là qui peuvent mandater de nouveaux députés – et donc de nouveaux gouvernants- qui peuvent changer la donne, ou du moins entamer l’œuvre du changement.
Nous vivons avec plusieurs obligations auxquelles nous obéissons volontiers : l’enseignement, le service militaire, la monogamie entre autres. Pourquoi pas celle de voter ?
M.L.Ben Salah.