La réaction du syndicat de l’enseignement secondaire à l’agression de l’institutrice de l’école de la Cité Bahri 3 – Sfax – était ferme. Le syndicat, dans un communiqué publié ce lundi 18 septembre 2017, condamne fermement l’agression de Fayza Souissi, l’institutrice agressée par un groupe de parents d’élèves, qualifié « d’extrémistes » par le syndicat. Ce dernier condamne, par la même occasion, la réaction du délégué régional de l’éducation de Sfax qui, selon les termes du communiqué, au lieu d’appliquer les dispositions prévues par la loi en cas d’agression, a préféré faire une déclaration pour une radio privée.
Le syndicat poursuit en dénonçant les propos du délégué régional qui a, toujours selon le syndicat, affirmé que l’institutrice agressée souffre de troubles psychologiques. « Le délégué tente de marchander avec l’institutrice. Il lui demande d’accepter une mutation dans un autre établissement scolaire ou d’être traduite devant le conseil de discipline », dénonce le syndicat de l’enseignement secondaire dans son communiqué.
Le syndicat exprime, ainsi, son plein soutien à l’institutrice agressée, soulignant que son agression constitue une violation du principe constitutionnel défendant la liberté de pensée et de conscience. Il appelle, par la suite, le ministère de l’Éducation à prendre les dispositions adéquates pour poursuivre en justice les agresseurs. Il profite de cette occasion pour renouveler son appel à criminaliser toute agression commise à l’encontre d’un établissement scolaire et des agents qui y travaillent. Le syndicat revient, par la suite, au cas du délégué régional de l’éducation de Sfax qui « n’a pas été à la hauteur de ses responsabilités ». Il appelle également le ministère de l’Éducation à ouvrir une enquête sur cette affaire.
Rappelons que le ministère de l’Éducation a justement annoncé, dimanche 17 septembre 2017, l’ouverture d’une enquête, insistant sur l’importance du respect du corps enseignant et rappelant qu’il est le « seul à pouvoir juger le rendu pédagogique de chaque enseignant ». D’autre part, il est à rappeler que l’institutrice est accusée par le groupe qui l’a agressée d’athéisme et de mauvaise influence.
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