Insuffisants cardiaques chroniques : comment mieux vivre ?

Grâce à une meilleure prise en charge des maladies cardiovasculaires en Tunisie, il y a de moins en moins de décès dus à cette affection. Mais il n’en reste pas moins que ces pathologies constituent un fléau et sont devenus la première cause de décès du tunisien (elles représentent à elles seules 28% de toutes les causes confondues de décès). Ce que nous voudrions aujourd’hui c’est que ces malades vivent mieux, plus longtemps, dans de meilleures conditions et évitent de souffrir des complications si nombreuses et aux séquelles très lourdes. Ceci est tout à fait possible à condition d’adopter un mode de vie adéquat et de prendre les mesures préventives nécessaires.
Dans ce but, la Société Tunisienne de Cardiologie et de Chirurgie Cardio-Vasculaire (STCCCV) organisera dimanche 9 Octobre, une journée portes ouvertes  pour la sensibilisation des patients atteints d’Insuffisance Cardiaque Chronique.
En fait la STCCCV s’inquiète de la nouvelle transition épidémiologique de la population tunisienne qui se trouve comparable aujourd’hui à celle des pays du Golfe Arabique ou des Etats Unis d’Amérique où les taux de personnes diabétiques atteignent 13 voire 14% de la masse, où l’hypertension, l’obésité et l’hypercholestérolémie sont très fréquentes. Conséquences immédiates de ces indicateurs,  les infarctus cardiaques et les syndromes coronariens sont en nette augmentation. Mais comme la prise en charge s’est améliorée dans notre pays, ces personnes ne vont pas décéder mais vont vivre avec des séquelles sur le cœur (Selon les chiffres de la STCCV moins de 5% des personnes ayant fait un infarctus cardiaque décèdent) ; et ça va coûter très cher à la communauté.
Ces malades cardiaques nécessiteront des soins particuliers, des séjours fréquents dans les unités de soins et pour ça l’infrastructure du pays n’est pas prête (ni financièrement, ni physiquement) et c’est la qualité de vie de ces patients qui en pâtira. Ils seront toujours fatigués, toujours dyspnéiques etc.
Et pourtant avec très peu de moyen on peut arriver à améliorer le quotidien de ces patients. Il suffit de quelques mesures simples comme la diminution du sel  dans l’alimentation, l’éducation thérapeutique : comment quand prendre ses médicaments, la pratique de l’activité physique même si on est insuffisant cardiaque etc.  C’est ce qui sera expliqué à tous les patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique lors de cette journée du 9 Octobre où des ateliers spécifiques (nutrition, activité physique, éducation thérapeutique)  apprendra aux patients  à mieux gérer leur  maladie pour mieux vivre.
Rendez vous donc le 9 Octobre  à partir de 09H30 à l’Hôtel Golden Tulip El Mechtel

Samira Rekik

 

 

Related posts

Tunisie : Annulation de la grève des enseignants du secondaire

La Tunisie expérimente l’ensemencement des nuages pour lutter contre la sécheresse

Lycées et collèges pilotes : La capacité d’accueil fixée