Interdiction des sacs en plastique : quelles solutions alternatives ?

Couffins, cabas, paniers, sacs biosourcés ou encore papier thermoscellable… s’avèrent être des solutions alternatives aux sacs plastiques. Depuis l’interdiction de leur distribution en caisse dans les supermarchés, les sacs en plastique ont soulevé plusieurs questions : s’agit-il d’une interdiction partielle ou totale ? A qui profite la promotion des sacs biosourcés ?
Cette interdiction, est-elle suffisante pour faire face aux nombreux fléaux écologiques qu’affronte la Tunisie ?
Pour Ines,jeune étudiante en génie civil,  » l’interdiction des sacs plastiques est, certes, une bonne décision .Mais c’est un pas un peu anticipé pour la Tunisie. Ne fallait-il pas commencer par le nettoyage des rues, ruelles et même avenues ou encore des quartiers qui croulent sous les déchets ménagers et autres ?! » .
De leur côté, les activistes écologiques ne sont pas tout à fait satisfaits vu que les sacs en plastique sont toujours en vigueur dans les marchés, les petits commerces et certaines pharmacies …
A signaler que le Rwanda, un des pays les plus propres d’Afrique, a interdit l’usage des sacs plastiques dans tous les commerces depuis mars 2013.
Il faut souligner que cette interdiction des sacs en plastique, a fait l’affaire de certains artisans. En effet, le commerce du couffin traditionnel s’est ranimé. « en osier ou en tissu, notre couffin traditionnel est plus beau, plus durable et ne coûte que 4 ou 5 dinars« , affirme Safia, retraitée de la fonction publique.
Or, dans les supermarchés ce sont les sacs biosourcés qui remplacent les sacs plastiques. Provenant principalement de l’Allemagne, la France et l’Italie, les sacs biosourcés sont écologiques et biodégradables ce qui explique leur prix très élevé par rapport aux sacs plastiques. Certains internautes ont accusé le ministère de l’environnement d’avoir interdit les sacs plastiques au profit des entreprises européennes spécialisées dans la fabrication des sacs biosourcés.
Dans le même contexte, les habitants de la banlieue nord de Tunis ont exprimé leur indignation du comportement de certains personnels dans les grandes surfaces « On m’a obligée à acheter un sac biosourcé à 1.500 dt alors que j’avais mon couffin en main« . Affirme Nada, femme au foyer que nous avons rencontrée à l’organisation de défense du consommateur.
« Je suis allé sur le site du ministère de l’environnement dans l’espoir de trouver des solutions proposées aux citoyens pour l’emballage de leurs achats quotidiens. Mais, j’ai découvert que depuis le 14 février 2016 ,le ministère n’a rien publié sur son site internet », précise Ahmed, jeune étudiant en informatique.

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