
Conseil National de Sécurité US avec Obama et les principaux responsables du pays et de la sécurité du pays.
Obama envisage désormais officiellement une intervention contre le groupe Etat islamique en Libye, pour empêcher les jihadistes de former un nouveau « califat » dans le pays en proie au chaos.
Daech, pilonné en Syrie par les forces Russes, a réussi à exporter son « califat » et à prendre le contrôle de Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, et ses environs.
Forts d’environ 5000 combattants, les jihadistes ont lancé début janvier une offensive dans la zone où sont situés les principaux terminaux d’or noir.
Barack Obama a convoqué jeudi un Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche consacré notamment à la Libye, et les signaux se multiplient sur la volonté américaine de mettre un terme à l’expansion de Daech dans ce pays.
« Il faut agir avant que le pays ne devienne un sanctuaire » pour les jihadistes, « avant qu’ils ne deviennent extrêmement difficiles à déloger », a souligné vendredi un responsable américain de la Défense. « Nous ne voulons pas d’une situation comme en Irak ou en Syrie », où les jihadistes ont réussi à saisir des pans entiers de territoire, a-t-il ajouté.
Le Pentagone prépare des options pour une intervention militaire, allant de frappes aériennes jusqu’à une participation à une force soutenue par l’ONU.
Les Etats-Unis ont envoyé sur le terrain ces derniers mois de petits groupes de forces spéciales pour évaluer la situation, et nouer le contact avec les forces locales.
De fait, les Etats-Unis et leurs alliés ont pour l’instant les yeux rivés sur les négociations en Libye sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Il faut une solution politique pour avoir une solution militaire », a résumé le responsable américain de la Défense. « La Libye a besoin d’un gouvernement d’union nationale qui peut s’allier à la communauté internationale » pour faire face à la menace des jihadistes, a de son côté souligné vendredi le lieutenant-colonel Michelle Baldanza, une porte-parole du ministère de la Défense américain.
Malgré leur volonté d’agir, les Américains ne semblent pas forcément souhaiter prendre la tête d’une éventuelle opération.
Une hypothétique campagne libyenne « pourrait être la campagne dont nous ne prenons pas la direction », estimait récemment un responsable de la Défense.
Les responsables américains lorgnent en particulier du côté de l’Italie, l’ancienne puissance coloniale qui semble être prête, sous condition, à prendre la tête d’une opération internationale.