La dernière fois que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a accordé une interview, c’était en juin dernier, pour annoncer l’initiative de la formation d’un gouvernement d’union nationale et d’envoyer au tapis l’équipe de Habib Essid, ancien Chef du gouvernement.
La prochaine entrevue télévisée du Chef de l’État devrait avoir lieu, mardi 22 novembre 2016. Que nous réserve Béji Caïd Essebsi, cette fois-ci ? Plutôt réticentes sur le sujet, des sources proches du président se sont contentées de dire qu’il « parlera juste à la nation ». Une possibilité envisageable, mais difficile d’imaginer que le Chef de l’État va s’en contenter.
Plusieurs hypothèses sont plausibles. Tout d’abord, le président de la République pourrait prendre, une fois encore, le risque d’ôter sa casquette présidentielle pour porter celle du fondateur de Nidaa Tounes. Le parti est, en effet, au bord de l’implosion. D’ailleurs, dimanche dernier, une « réunion de sauvetage » a été organisée par ses cadres, dans l’objectif de ramasser les miettes restantes, Moncef Sellami a été désigné coordinateur du comité directeur du parti. Rappelons que ce comité a pour mission de reconstruire le parti. D’anciens ténors du parti seraient même appelés à la rescousse, selon Ridha Belhaj, qui a avancé le nom de Mohsen Marzouk.
Autre hypothèse et elle n’est pas à écarter : la création d’un nouveau parti politique, dont l’objectif premier est de servir de contre-poids face à Ennahdha, mais aussi d’effacer le douloureux souvenir de Nidaa Tounes. Rappelons, néanmoins, qu’une telle possibilité a été écartée par plusieurs proches du président, notamment Lazhar Akremi, qui avait nié toute intention du Chef de l’État de « soutenir une nouvelle formation politique ».
En somme, difficile de prévoir les annonces qui seront faites par Béji Caïd Essebi. Mais sans doute, le Chef de l’État pourrait bel et bien nous réserver « une surprise », et ce malgré ce que ses proches ont affirmé. Souvenons-nous : lors de l’annonce de l’initiative de la formation d’un gouvernement d’union nationale, le président de la République avait pris de court un bon nombre de ses proches et de ses alliés politiques, à commencer par Habib Essid, qui lui vouait une grande affection.
Réponse mardi soir.
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