Investissement et exportations, deux moteurs de la croissance tunisienne, selon la BAD

L’économie tunisienne devrait poursuivre sur sa lancée amorcée depuis 2017 en termes de croissance économique. D’après la Banque Africaine de Développement (BAD), la période 2019/2020 devrait être marquée par une croissance réelle du PIB. Elle a atteint, rappelons-le, 1,9% en 2017 et 2,6% en 2018, propulsée par la croissance de l’agriculture tunisienne (8,7%) et des services marchands (3,2%).
D’un autre côté, la BAD a indiqué que l’investissement et les exportations constitueront les deux principaux moteurs de la croissance économique en Tunisie. Rappelons que l’investissement a augmenté de 5 points en 2018 par rapport à 2017. On compte une croissance de 2,7 points pour les exportations en 2018, même si le déficit commercial reste énorme : 19 milliards de dinars.
Dans ce même contexte, la BAD prévoit une baisse du déficit budgétaire de la Tunisie en 2019 et en 2020, suivant ainsi la même évolution observée en 2018. Cependant, cette baisse demeure assez lente selon la BAD en raison d’une masse salariale qui demeure élevée dans le secteur public.
Autre bémol : l’inflation qui n’a eu de cette d’augmenter en 2018 pour se stabiliser, ensuite, au dernier trimestre de l’année dernière (7,5%). Le taux a augmenté en raison de la hausse de la TVA, de l’inflation importée et l’impact du taux de change. Néanmoins, une baisse devrait être observée en 2019 selon la BAD.

Le rôle de l’Etat et les potentialités du pays

Par ailleurs, la BAD a insisté sur la nécessité de lutter contre le chômage, de réduire la fracture sociale et territoriale et sur l’importance de réexaminer le modèle de développement. L’Etat, dans ce contexte, doit repenser son rôle dans l’économie. Il doit rendre ses dépenses plus efficaces en ciblant des dépenses créant de la richesse.
La Tunisie, souligne encore la Banque, jouit de nombreuses potentialités lui permettant d’accélérer sa croissance, notamment grâce à ses atouts agricoles et agroalimentaires. « La Tunisie est devenue le deuxième producteur mondial d’huile d’olive (190 000 tonnes) derrière l’Espagne. Le développement du marché peut permettre de doubler cette production », nous dit encore la BAD dans son rapport, qui souligne aussi les potentialités offertes par le phosphates et les gisements gaziers de la Tunisie.

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