Investissement : la BFPME s’associe au fonds d’investissement Maxula Gestion

Un partenariat stratégique a été officialisé ce jeudi 20 juillet 2017, au siège de la Banque de Financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), avec le fonds d’investissement Maxula Gestion. C’est un pas important qui vient d’être franchi dans le cadre du renforcement du partenariat public-privé (PPP), chèrement défendu par l’Exécutif depuis la grande conférence internationale sur l’investissement de novembre 2017. À la clé : 30 projets seront soutenus par les deux partenaires.

Partenariat public-privé : l’une des clés de la prospérité économique
« Une seule main ne saurait applaudir. La signature du protocole d’accord avec Maxula Gestion incarne pleinement le PPP », commence par dire Slim Fernani, PDG de la BFPME, qui ajoute que l’initiative de ce partenariat émane de Maxula Gestion elle-même. « Le fonds d’investissement détient des fonds dans les PME dans les régions, ce qui relève également de notre stratégie. Chaque région devrait pouvoir profiter de l’attention qu’elle mérite », déclare-t-il.
« Il faut miser sur le PPP qui constitue un soutien de poids pour l’économie tunisienne. Nouer des partenariats avec des fonds d’investissement constitue une solution pour favoriser les exportations et permettre aux entreprises de faire face à leurs difficultés. Le travail a d’ores et déjà été entamé avec Maxula Gestion, la signature d’aujourd’hui l’a officialisé », explique encore Slim Fernani.
L’action du fonds d’investissement fournira, d’autre part une véritable bouffée d’oxygène à la BFPME pour qu’elle puisse venir en aide aux entreprises en besoin de financement. D’ailleurs, Feriani ne s’en cache pas : « Nous disposons de faibles moyen : 100 millions de dinars. Nous espérons obtenir le soutien du gouvernement en demandant 100 millions de dinars de plus pour renforcer le capital de la BFPME », dit-il.
Dans ce contexte, soutenir les PME, qui représentent plus de la moitié des entreprises tunisiennes, revient à soutenir l’économie tunisienne. Une idée soulevée à de nombreuses reprises aussi bien par Slim Feriani que par Rafouf Aouadi, PDG de Maxula Gestion. « Il faut œuvrer pour la sauvegarde des entreprises existantes afin d’en créer des nouvelles », martèle le PDG de la BFPMF.

 

Un appui considérable pour booster et soutenir les entreprises
De son côté, Raouf Aouadi, insiste sur l’importance de l’accord signé avec la Banque. Il permettra, selon lui, d’apporter un appui réel aux PME sur tout le territoire tunisien. « Grâce à la BFPME, nous parvenons désormais à identifier plus facilement les sociétés en difficultés pour leur venir en aide. Au total, nous comptons soutenir 30 entreprises, dont 4 qui bénéficient d’ores et déjà de notre appui », déclare-t-il aux côtés de Slim Feriani.
Le PDG de Maxula Gestion poursuit en affirmant que les sociétés pourraient profiter du réseaux de relations du fonds d’investissement. « Bien entendu, nos fonds peuvent être limités. Dans ce cas, nous pouvons faire appel à notre large réseau de relations pour que les autres fonds fournissent les sommes manquantes. Ces dernières sont éventuellement fournies sous forme d’obligations convertibles en action ou encore de titres de participation. Nous assumons nos responsabilités, même en cas de situation de pertes au sein de l’entreprise cible », explique encore Raouf Aouadi.
Toujours dans le cadre du partenariat avec la BFPME, Aouadi souligne que Maxula Gestion intervient sur trois niveaux : la création de l’entreprise, la restructuration – pour les entreprises en difficultés – ou l’extension – stimuler les gains de productivité, la croissance et l’exportation dans une entreprise en bonne santé financière -. Plus encore : le fonds d’investissement peut également faire appel à un investisseur étranger pour soutenir la société cible.
D’autre part, Raouf Aouadi annonce que trois autres fonds d’investissements ont été créés, disposant respectivement de 17, 13.5 et 20 millions de dinars. « Nous réfléchissons à la création d’un autre fonds pour regrouper tous les secteurs d’activité, hormis l’immobilier », déclare-t-il encore.

La BFPME confrontée malgré elle à ses limites
La signature de l’accord entre la BFPME et Maxula Gestion était donc l’occasion de mettre l’accent sur l’importante du PPP dans l’économie tunisienne. « Nous espérons que cette initiative encourager d’autres à se tourner vers le PPP, sachant que le gouvernement et l’Etat disposent de moyens limités », n’a eu de cesse de marteler Slim Ferniani.
Et ce manque de moyens financiers constitue justement l’un des principaux obstacles rencontrés par la BFPME. Malgré cette situation, la banque a réussi à traiter, en 18 mois, 300 demandes de financements. Pas seulement : en 12 ans d’existence la BFPME a traité 10 000 demandes de crédit – tous secteurs confondus hors immobilier -. « 350 millions de dinars ont été accordés aux entreprises pour un investissement total de 1 milliard de dinars. Dans ce cadre, plus de 30 000 emplois ont été engendrés », déclare Slim Feriani, qui précise que 60% des projets financés se trouvent dans les régions.
Des chiffres encourageants, malgré les faibles moyens de la BFPME qui a grandement besoin d’un coup de pouce du gouvernement pour mieux pouvoir remplir les objectifs escomptés.

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